Je naquis le 3 juin 1840 à Jû-Belloc, aux |
étables du Général Noguès – descendant, après dix |
générations, des races Suisse et Bretonne, mes |
cornets se relevant comme ceux de ma mère, et |
une tâche blanche dessous le ventre, confirment |
mon origine – mon gardien me monte ainsi |
qu’on monte un cheval, je traîne le tombereau |
avec le harnais de ce dernier, herse au scarification |
et butte pommes de terre et maïs. |
Exempt de caprices, anciennement méchant, |
grâces au frein attaché au cartilage du nazeau, |
on me caresse, on me donne des friandises ; |
Pour le 28 juin 1842. |
A Plaisance, Gers |
Depuis que je f…e j’ai gagné vingt francs, mais |
j’ai couté plus de deux cents francs en nourriture et |
foins. Il est vrai que mon fumier est un |
grand dédommagement, depuis surtout que les |
hommes commencent à comprendre la grande |
utilité des engrais. |
Sur la somme que j’ai gagné, mon gardien, a reçu |
cinq francs pour sa part, c’est bien peu de chose, |
car il me prodigue toutes sortes de foins. |
Texte retrouvé par Joël |
Archives familiales |
Ju-Belloc (Gers) |
Texte trouvé par Joël-007