Nom | Dodun |
Type | Place |
Quartier | Alfort |
Apparition | Existe en 1903 |
Situation | 1903 : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan 1957 : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan 2018 (plan) : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan |
Existe 2018 | Existe en 2018 |
Divers | Dodun Claude Laurent Marie, marquis de Kéroman, né en 1770, mort en 1855. Maire de 1813 à 1855 (43 ans de mandat) |
Célébrité ou histoire | Dodun de Kéroman |
Elu – MA | Maire |
Célébrité / locale |
Dodun de Kéroman |

Tombe de Claude Dodun de Kéroman – Cimetière municipal
DODUN : une place pour le père et quatre rues pour sa famille
Les 4 personnes de la famille du Marquis Claude Laurent Marie Dodun de Keroman :
Charles
Claude
Eugène
Henri
Le père et Maire :
Maire de Maisons-Alfort de 1813 à 1855. Dodun de Keroman (Claude Laurent Marie). Né 11 octobre 1770 à Lorient, Morbihan, où ses parents s’étaient maries neuf mois auparavant, + 11 avril 1855 à Paris. Entré à 22 ans dans le corps diplomatique, il en sortit presqu’aussitôt pour servir dans l’armée comme officier d’état-major. Dix ans plus tard, il revint à la diplomatie comme secrétaire d’Ambassade à Vienne, où lui naît un fils (1802) qui fut élève vétérinaire d’Alfort (1819/21). Il abandonna très vite la carrière, acheta le domaine de Château-Gaillard à Maisons-Alfort (1808) et s’y installa. Détient le record absolu de durée de mandat de maire (sources : Roman d’Amat in Dictionnaire de biographie française; Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises…).
1850 :
Dans le Quartier d’Alfort, les rues Charles, Claude, Eugène et Henri existent en 1850 (plan)
1903 :
La rue Charles devient, rue Ernest Renan à partir de 1903 (prénom de la famille)
« 1850 : va de la route nationale 19 au quai d’Alfort
1903 : va de la rue de Créteil à la rue des Deux Moulins »
La rue Claude devient rue Edmond Nocard à partir de 1903 (un de ses prénoms et le prénom de ses ancêtres)
« 1850 : va de la route nationale 19 au quai d’Alfort
1903 : va de la rue de Créteil à la rue des Deux Moulins »
La rue Eugène devient rue Eugène Sue à partir de 1903 (un de ses fils)
« 1850 : va de la rue d’Enfer à la rue Charles
1903 : va de la rue du Moulin d’Enfer à la place Dodun »
La rue Henri devient rue Henri Regnault à partir de 1903 (un de ses fils)
1850 : commence et finit rue Charles
La place Dodun :
1903 : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan
1957 : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan
2010 (plan) : donne sur les rues Eugène Sue et Ernest Renan
Le 2 août 1903 décède Edmond NOCARD
C’est l’événement qui déclenche les changements de nom des voies attribuées aux fil DODUN, la création de la place DODUN et de la rue Edmond NOCARD.
Edmond Nocard (Provins 1850 – Saint-Maurice 1903) entre à l’Ecole vétérinaire d’Alfort en 1868. Après ses cinq années d’études, sa réussite aux concours lui permet de mener sa carrière à l’Ecole vétérinaire. Il en devient le directeur en août 1887. En 1891, il abandonne ce poste pour se consacrer à la recherche et à l’enseignement. Disciple de Pasteur, il est reconnu comme une sommité dans le monde scientifique. Il est élu à l’Académie de Médecine en 1886, reçoit de nombreuses distinctions, est invité à l’étranger. Ses recherches sur les maladies contagieuse notamment la péripneumonie des bovins permettent d’enrayer cette terrible maladie.
Edmond Nocard a habité dans la maison natale d’Eugène Delacroix, à Saint-Maurice. il y décède le 2 août 1903. Pour ses obsèques, trois jours plus tard, une assistance impressionnante lui rend hommage
Une rue de Maisons-Alfort porte le nom du Professeur Edmond Nocard, mais ne cherchez pas son tombeau dans le cimetière de Maisons-Alfort, il est érigé dans le cimetière de Saint-Maurice, commune voisine.
Autres articles sur DODUN de KEROMAN :
11 avril 1855 – Ascendance DODUN de KEROMAN
Cimetière de Maisons-Alfort (1)
Histoire de Maisons (V-6) : Château Gaillard
Les voies de Maisons-Alfort (1904) – Section (2) – Alfort
Dictionnaire des diplomates de Napoléon
Jacques-Henri-Robert
Préface de Maurice Schumann – Avant Propos de Jean Tulard
N° 62 – DODUN (Claude-Laurent-Marie, Marquis de KEROMAN)
Né à Lorient (Morbihan), le 11 octobre 1770, baptisé le lendemain, fils de Claude Denis Dodun, Directeur des fermes du Roi et de Louise Julie Bourgeois (*1) Marié à Agathe Sophie Le Prestre de Châteaugiron, de leur union naquirent deux enfants :
1) Jean-Baptiste-Charles, Marquis de Kéroman né à Vienne le 29 pluviose an X, Colonel de la Garde Nationale de Paris, mort à Paris, le 7 juin 1863, marié à Paris le 3 juillet 1824 avec Lydie Panon Desbassyns de Richemont
2) Hippolyte Dodun, né en mai 1803, mort à Vienne le 24 août suivant
Il mourut à Paris au domicile de son fils, rue Saint-Lazare n°36, le 11 avril 1855, inhumé au cimetière de Maisons-Alfort (*2)
Il était issu d’une famille, originaire de Tonnerre en Navarre qui portait pour armes : d’azur à la fasce d’or chargée d’un lion naissant de gueules accompagnées de trois grenades d’or, ouvertes de gueules.
Il fut créé Chevalier de l’Empire par lettres patentes du 3 juillet 1813 avec pour armoiries : porte :au I, d’azur à trois grenades d’or enflammées de gueules, au II, d’hermines à la fasce d’or chargées de trois têtes de lion arrachées de sable ; à la champagne de gueules chargé du signe des Chevaliers légionnaires (*3)
Sous la Restauration, il obtint le titre de Marquis héréditaire sur institution de majorat sur la terre de Kéroman en Bretagne, par lettres patentes du 28 octobre 1826, avec pour règlement d’armoiries suivant : d’azur à la fasce d’or, chargée d’un lion naissant de gueules, armé et lampassé du même, et accompagné de trois grenade d’or, ouvertes de gueules, 2, 1.
Le Marquis de Kéroman était le petit-fils de Claude Dodun Conseiller du Roi en la Chancellerie du Parlement de Navarre en 1705 (*4)
Ayant adopté les idées politiques de la Révolution, il se fit admettre dans les cadres diplomatiques où il fut nommé le 27 mai 1792, secrétaire de Légation près la diète Générale de l’Empire, il y resta jusqu’en octobre de la même année (*5). Puis il s’engagea alors au 16eme dragons et fut nommé lieutenant à l’état major du Général Berthier, à l’armée de l’Ouest en 1794, puis celle du Général Merlin à l’Armée des Alpes, l’année suivante.
Quelques années après il revint à la diplomatie et fut nommé par le Directoire exécutif secrétaire de légation en Prusse depuis septembre 1795 à mai 1798 (*6) puis passa ensuite sous le Consulat comme second secrétaire d’Ambassade de Vienne de juillet 1801 à octobre 1809 (*7) où il fut à trois reprises chargé d’affaire du 17 octobre 1804 au 23 janvier 1805, lors du départ de Champagny ; du 10 au 18 mars 1806 ; du 1er au 27 mars 1809, lors du départ du Général Andréossy (*8) date à laquelle il fut arrêté et interné en Hongrie.
De retour en France il ne servit plus dans la carrière diplomatique. Il fut créé Chevalier de l’Empire par lettres patentes du 3 juillet 1813 et sous le règne de Charles X, le 28 octobre 1826, fut comme Maire de Maisons-Alfort, créé Marquis de Kéroman d’une terre que son père avait acquis en Bretagne.
Il resta Maire de Maisons-Alfort pendant quarante-deux ans, de 1813 au 11 avril 1855 date de sa mort. Chevalier de la Légion d’Honneur le 29 novembre 1809 (*9)