Manuel Officiel des Communes du Département de la Seine
du Cours Foncier par Commune et par Rue. Sous la direction de Maxime Petitbon.
Comprenant pour chacune des 76 communes
Le plan en couleur
Une Notice archéologique et historique
La nomenclature de toutes les rues par lettre alphabétique et leur situation.
(Date postérieure à 1900)

Maisons-Alfort HISTOIRE – ARCHÉOLOGIE
Maisons-Alfort est d’origine très ancienne. Son étymologie est : Mansiones, Maisons et date du Xe siècle. On lit en effet dans l’Histoire du Diocèse de Paris de l’abbé Lebeuf que Mayeul, abbé de Cluny, ayant rétabli la régularité dans l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, vint trouver Hugues Capet, roi de France de 946 à 996 et le pria de subvenir aux besoins de ces religieux en leur accordant quelques terres voisines de leur monastère. Ce prince fit à l’instant expédier une Charte par laquelle il donnait à cette communauté le Seigneurie d’un village appelé Mansiones, avec les terres, les moulins, les pacages, les eaux et leur cours et les serfs; de plus, les deux églises du lieu, chargeant les Moines de prier Dieu pour lui, la reine son épouse et leur fils Robert. ”
Ainsi est prouvée l’ancienneté de Maisons- Alfort.
L’Abbé de Saint-Maur eut donc une habitation à Maisons dont il était le Seigneur avec droit de justice. Plusieurs fiefs furent créés par lui et l’un de ces fiefs fit partie du domaine royal, car François Ier y bâtit un château que la belle Diane de Poitiers habita jusqu’à la mort de son royal amant.
Maisons-Alfort situé à l’extrémité du pont de Charenton et sur la rive gauche de la Marne appartient aujourd’hui à l’arrondissement de Sceaux. On en a détaché une grande partie qui s’appelle aujourd’hui Alfortville. (Voir notre notice sur la commune d’Alfortville), son importance actuelle lui vient surtout de son Ecole vétérinaire qui est, dans son genre spécial, l’un des plus beaux établissements de France.
L’École vétérinaire de Maisons-Alfort fut fondée en 1766 par Bourgelat, célèbre vétérinaire, né à Lyon en 1721 créateur de la Médecine des animaux domestiques, mort en 1779. Quoiqu’elle fut dénommée École royale à l’époque de sa fondation, elle fut cependant à cause des avantages de son institution, l’objet d’un privilège de la part de la Convention qui exempta ses professeurs et ses élèves de la loi du recrutement.
Reconstituée par l’Empereur Napoléon Ier, elle reçut de nouveaux développements par une ordonnance royale de Charles X en 1826.
Dissoute en 1848 pour avoir pris une part trop active aux événements de juin 1848 elle fut de nouveau réorganisée telle quelle est aujourd’hui.
A cette École dans laquelle sont professés tous les cours des sciences physiques chimiques, botaniques, anatomiques, pathologiques, thérapeutiques et chirurgicales est annexé un hôpital pour les chevaux et les chiens malades, ainsi qu’une porcherie et un troupeau d’animaux français ou de race étrangère On remarque aussi un beau jardin botanique, une machine hydraulique qui amène l’eau de la Marne dans l’Ecole Nous recommandons la visite de la Chapelle, des collections très curieuses que renferme le Musée, enfin la salle de dissection et le laboratoire de chimie. N’oublions pas de rappeler que 1813, les élèves de l’École vétérinaire défendirent le pont de Charenton et que plusieurs y périrent sur les pièces de canon qu’on leur avait confiées. Les élèves militaires sortent de cette École avec le titre de sous-aides vétérinaires et avec le grade de maréchaux de logis, d’autres, après avoir passé avec succès les examens, obtiennent le diplôme de médecin vétérinaire. Cette École rend les plus grands services aux fermiers et à tous ceux qui habitent la campagne.
L’Hôtel de Ville de Maisons, situé au milieu d’un beau parc, n’a aucun style architectural. Il est d’un aspect général agréable et tous les services municipaux y sont habilement aménagés. On remarque au premier étage la salle des mariages assez vaste.
L’Église date du commencement du XIIIe siècle. Elle a été depuis, l’objet d’une restauration presque complète.
Cette Église, dit l’abbé Leboeuf, n’a pas changé de saint Patron. Elle est encore sous la protection de Saint-Remî, Archevêque de Reims. Elle est basse et sans ornements d’architecture, mais elle est relevée par un clocher surmonté d’une flèche de pierre qui paraît être du XIIIe siècle comme le chœur.
Maximilien Robespierre avait à Maisons une Villa où il amenait souvent la fille du menuisier, Duplay, Danton, Camille Desmoulins, allaient l’y visiter. Diane de Poitiers, maîtresse de Henri Il y posséda aussi une maison de campagne.
Maisons qui est à 7 kilomètres de la gare de Paris et à 2 kilomètres 5oo mètres de Charenton, son chef-lieu de canton, compte aujourd’hui une population de 10.547 habitants. E.B.

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Maisons-Alfort fait partie de l’arrondissement de Sceaux, canton de Charenton, à 7 kilomètres Est de Paris.
Maire: M. CHAMPION.
Fête : Premier dimanche après la Pentecôte et le 15 août.
Marché : Lundi, jeudi à Alfort; mardi, vendredi à Maisons.
Moyens de Transports. – Une seule ligne de tramways met cette localité en communication avec Paris. Ligne de la Concorde-Bonneuil.
La ligne du tramway Charenton-Créteil passe par cette commune.
Puis, en traversant le pont de Charenton on trouve la ligne de Charenton-Louvre et les Bateaux-Parisiens Charenton-Auteuil qui traversent Paris.
La ligne de Lyon dessert cette commune, station de Maisons-Alfort-Alfortville (elle sépare les deux communes).
Mouvement de la population depuis 1872:
1872 – 3.600 1886 – 6.725 1901 – 10.723
1876 – 3.890 1891 – 7.853 soit en 30 ans, une augmentation
1881 – 6.174 1896 – 9.416 de 7.123 habitants.
NB : En 1885 le quartier d’Alfortville fut séparé de la commune de Maisons-Alfort
Le nombre des maisons, en 1901, était de 1.391 occupées par 2.992 ménages.
Nature du sol. — Le sol est bon à toutes constructions, il est sablonneux et quelque peu argileux.
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