Extrait de « Quelques souvenirs des deux cents ans passés de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (1765-1965) ». Deuxième centenaire 1765-1967. Par le professeur C. BRESSOU. Membre de l’Institut. Directeur honoraire de l’École Vétérinaire.
BOURGELAT, Claude (1712-1779)
CHABERT, Philibert (1737-1814)
RENAULT, Thomas-Eugène-Eloi (1815-1863)
BOULEY, Henri-Marie (1814-1885)
NOCARD, Edmond-Isidore-Etienne (1850-1903)
RAMON, Gaston-Léon (1886-1964)
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BOURGELAT, Claude (1712-1779)
Ecuyer, avocat. Fondateur des deux premières Ecoles Vétérinaires et créateur de la médecine animale scientifique. Auteur de plusieurs ouvrages sur la morphologie du cheval, l’art vétérinaire et l’équitation ; il a collaboré à l’Encyclopédie méthodique. Membre correspondant de l’Académie des Sciences. Membre associé de la Société Royale d’Agriculture.
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CHABERT, Philibert (1737-1814)
Professeur et Directeur de l’École d’Alfort. Inspecteur Général des Ecoles Vétérinaires. Auteur des premiers ouvrages vétérinaires sur le charbon et les maladies vermineuses des animaux. Membre correspondant de l’Académie des Sciences et de la Société Royale d’Agriculture.
CHABERT Philibert,
o 1737.01.06 Lyon – 69,
† 1814.09.09 Maisons-Alfort – 94
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RENAULT, Thomas-Eugène-Eloi (1815-1863)
Élève à l’École d’Alfort, puis professeur et Directeur de cette même École. Inspecteur Général des Écoles Vétérinaires. Pathologiste et clinicien de grand renom, ses travaux se rapportent aux maladies sporadiques et épidémiques (gangrène, typhus, morve), à l’hygiène, à la médecine légale et à la jurisprudence vétérinaire. RENAULT donna une impulsion nouvelle à l’enseignement vétérinaire en le rapprochant davantage de l’enseignement médical : son action en faveur de la prospérité de l’Ecole d’Alfort et du prestige professionnel fut considérable. Membre correspondant de l’Académie des sciences, Membre de l’Académie de Médecine et de la société Nationale et Centrale d’Agriculture. Fondateur de la société de Médecine Vétérinaire (Académie Vétérinaire).
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BOULEY, Henri-Marie (1814-1885)
Issu d’une famille de vétérinaires parisiens, élèves de l’Ecole d’Alfort, fut professeur à cette Ecole, au Muséum National d’Histoire Naturelle et Inspecteur général des Ecoles Vétérinaires. Clinicien et opérateur réputé, il fut un enseignant prestigieux, à la pensée claire, au verbe éloquent et persuasif. Ses ouvrages, ses leçons sur « La Nature vivante de la contagion », ses chroniques au « Recueil de Médecine Vétérinaire » qu’il anima durant près de 50 ans, sont des modèles de netteté, de simplicité de démonstration scientifique.
Homme de coeur et de caractère, passionné de vérité, il fut le défenseur enflammé de PASTEUR et de ses découvertes, comme son Ecole et de sa profession.
- BOULEY fut membre et président de l’Académie des Sciences, membre de l’Académie de Médecine et la Société Nationale et Centrale d’Agriculture, fondateur de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire (Académie Vétérinaire).
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NOCARD, Edmond-Isidore-Etienne (1850-1903)
Élève de l’École d’Alfort. Professeur et Directeur de cette École, collaborateur de PASTEUR et de ROUX. Fut un des premiers ardents vétérinaires pastoriens. Son rôle dans la production des sérums antidiphtérique et antitétanique, dans l’étude de la péripneumonie bovine, de la fièvre aphteuse, de la tuberculose, du choléra a été déterminant. Il fut le fondateur du Laboratoire créé à Alfort pour l’étude de la fièvre aphteuse. Membre de l’Académie Vétérinaire.
NOCARD Edmond,
o 1850.01.29 Provins – 77,
† 1903.08.02 Saint-Maurice – 94
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RAMON, Gaston-Léon (1886-1964)
Diplômé de l’École d’Alfort, a fait toute sa carrière à l’Institut Pasteur de Paris, dont il devient Directeur en 1940. Microbiologiste et immunologiste de valeur exceptionnelle, il trouva successivement: la floculation, les anatoxines, les substances adjuvantes de l’immunité et le principe de vaccinations associées. Ces découvertes, d’un intérêt capital tant sur le plan théorique que sur la plan pratique, ont eu des conséquences considérables dans la prévention des maladies infectieuses de l’homme et des animaux et profondément bouleversé les méthodes prophylactiques notamment contre la diphtérie et le tétanos. Il fut Directeur de l’Office International des Epizooties, Membres de l’Académie des sciences, des Académies de médecine et de Chirurgie, Membre de l’Académie Vétérinaire, il peut-être considéré comme une des gloires de la science médicale de la première moitié de ce siècle.
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Du 31 janvier au 2 février 1910, le Capitaine (des pompiers), enfin soulagé, note que les eaux sont stationnaires mais que ses hommes restent mobilisés pour ravitailler les rares obstinés qui se sont refusés à évacuer leurs maisons dans les quartiers les plus inondés et édifier des passerelles pour permettre à ceux des zones relativement préservées de sortir de chez eux pour se ravitailler sans marcher dans des rues transformées en égouts.L’École vétérinaire de Maisons Alfort s’avère aussi un haut lieu de la résistance. Installé sur 10 hectares au confluent de la Seine et de la Marne, le bâtiment n’est pas submergé, mais isolé sur une presqu’île battue par les flots. Heureusement, « Véto » possède son puits et son réservoir, une usine de chauffage et une centrale électrique. L’école a ses stocks alimentaires et pourrait même, au besoin, se nourrir avec son bétail sur pied puisqu’elle dispose d’un atelier d’équarrissage. Dès le 24 janvier, le directeur a suspendu les cours et demandé aux élèves et professeurs volontaires d’organiser un centre de secours. « L’arche de Noé » abritera jusqu’à deux cent soixante réfugiés, sans compter les animaux domestiques et les têtes de bétail que les sinistrés lui confient avant de fuir vers Paris. « Véto », dotée de lignes téléphoniques de campagne installées par le génie, sert aussi de basse stratégique pour une cinquantaine d’artilleurs, leurs chevaux et prolonges, une centaine de marins avec leurs canots et des fantassins dépêchés pour monter la garde autour du camp. Au terme du siège, la communauté du château fort arrose même un heureux événement : une réfugiée accouche le 30 janvier 1910 d’un bébé… aussitôt baptisé Moïse.
Source : Paris sous les eaux ! De Choisy-le-Roi à Asnières Chronique d’une inondation