Archives quotidiennes : 18 janvier 2007

PAPAMA : Maisons-Alfort, une commune sans vignerons près de Paris – (267)

PAPAMA (PAtrimoine PAtronymique MAisonnais) c’est ainsi que furent baptisés les relevés systématiques des PAtronymes MAisonnais (vers 2002) dans près de 200 sources.

Pour chaque patronyme rencontré il a été relevé, le patronyme, le prénom, la date de l’événement, un cours résumé du contexte (de 10 mots à 20 mots).

Maisons-Alfort, une commune sans vignerons près de Paris

La source 267 est constituée par une parution de 1988 de Jean BESSON

Nom Prénom Date           Information
Archives Seine DQ 1791 Le plus intéressant (anciennes archives de la Seine DQ 10-860 pièce 115) : achat (de la ferme de Maisonville par Godard Dancourt le 13-9-1791 pour 230000 livres et pièces 116 à 121, vente des petits lots achetés par Brisset, fermier (10 arpents) et Sannegon aubergiste (19 arpents 1/2). Voir aussi DQ 10-264 et 284. Rappelons que les biens de première origine sont ceux du Domaine et ceux de l’Eglise, et que ceux de seconde origine proviennent de la confiscation des biens des émigrés et de ceux des condamnés à mort.
Assemblée Communale 1790 Les représentants locaux à l’échelon du bailliage sont deux des plus notables du village  un fer-mier de Maisons, Guillaume François Brisset qui ne va cesser de jouer un rôle de premier plan pendant les dix années à venir, et un négociant d’Alfort, Jean Antoine Roger qui avait déjà été le mieux élu des membres de l’Assemblée municipale de 1787. Il faut noter que l’on a ainsi élu deux des quatre plus gros contribuables de la paroisse… Roger, dit Roger père sera maire le 7 janvier 1790 ; son fils Edme Christophe (il porte les prénoms de son grand père qui était syndic perpétuel des marchands de bois), dit Roger fils aîné, se retrouve maire pendant la période thermidorienne, puis de l’an VIII à 1813.
Assemblée Communale 1791 Si l’on examine les nombreux votes de renouvellement des élus locaux en 1790 et 1791, on ne décèle guère de clivage local ou professionnel. Malgré des tensions qu’on est tenté de qualifier de politiques, le groupe reste soudé, la crise qui a accompagné le refus du serment par le curé Flaust ne l’a pas brisé et si les démissionnaires de 1791 ne reviennent pas au tout premier plan, ils sont continuellement chargés de missions civiques de confiance, si bien que lorsqu’en l’an Il un « mauvais coucheur » Antoine Louis Leroy, personnage truculent et querelleur, cherche à nuire au fermier Le Couteux, le plus en vue des démissionnaires de 1791, un véritable front se forme, parmi les modestes comme parmi les puissants.
Assemblée Communale 1791 Derrière ces « riches » villageois, nous trouvons une population à peine plus nombreuse de gens qui vont accéder à des fonctions locales pendant la période révolutionnaire : Paul Poret, Pierre-Edmé Petiteau, Jean-Gabriel Grumeau.
Bouillet Louis 1785 Particulièrement caractéristique un tableau de la famille de feu Louis Bouillet le 8 mars 1785 : seul un fils et sa femme ne savent signer, or ce sont les seuls à ne pas être dans un métier de la pierre, mais journaliers.
Breton Henri 1792 Archives de la justice de paix de Charenton pendant la période de 1792 à l’an V : la cohérence des documents est ici renforcée par la permanence du personnel : un même juge de paix, Henri Breton, qui fut d’ailleurs confirmé par le Consulat et resta en fonction jusqu’en… 1818, assisté du même greffier, Decalogne, d’une famille d’ailleurs attestée à Maisons, et un noyau quasi permanent d’assesseurs qui font partie d’un petit groupe que l’on retrouve aux diverses charges locales  .
Brisset Guillaume-François 1789 Une exploitation comme celle de Le Chanteur, seigneur du fief de l’Image, Si elle ne dispose que de 38 hectares à Maisons, en ajoute 17 sur Créteil. Grande propriété, plus encore grande exploitation : un fermier comme Guillaume François Brisset en cumulant plusieurs fermages fait figure d’un des plus « gros ».
Brisset Guillaume-François 1790 Guillaume François Brisset qui ne va cesser de jouer un rôle de premier plan pendant les dix années à venir.
Brisset Guillaume-François 1791 anciennes archives de la Seine DQ 10-860  pièces 116 à 121, vente des petits lots achetés par Brisset, fermier (10 arpents) et Sannegon aubergiste (19 arpents 1/2).
Brisset Guillaume-François 1793 … les injures prennent une tournure politique. Certes après coup l’offenseur s’excusera de ce qu’il était « pris de vin », mais a-t-on vraiment plus bu en 1793 et 1794 ? On en peut douter. Ecoutons ces propos : le 16 août 1793, Antoine-Louis Leroy a traité Guillaume-François Brisset « d’accapareur des bleds ». Pour un gros fermier, notable tant à Maisons qu’au district du Bourg-de-l’Égalité, avouons que l’accusation, même si elle est fausse, a des airs de vraisemblance, mais il l’accuse aussi « d’avoir signé sur la liste civile » alors…
Brisset Guillaume-François 1793 le 16 août 1793 … A la même audience, Brisset, que son caractère de notable très engagé doit désigner comme cible, se plaint d’avoir été menacé de son sabre et injurié par Gilles Gillet, scieur de pierres, si bien qu’il l’a finalement désarmé et fait jeter à la porte « par ses gens »
Brisset Guillaume-François 1794 Dans les périodes les plus critiques, les autorités locales font appel à l’échelon supérieur : bien instructive de ce point de vue l’activité municipale en thermidor an Il : pénurie de main-d’œuvre, demandes de l’État, tension du moment, l’heure est aux mesures d’exception : le 17 messidor il est décidé d’interdire de glaner aux personnes de quatorze à soixante ans qui sont toutes réquisitionnées pour la moisson ; par ailleurs on ne délivrera pour le moment qu’un pain par ménage. Comme un convoi de riz est arrivé dans les ports et que le district en distribue aux communes, Brisset est envoyé le chercher au Bourg-de-l’Égalité. Certes la commune exécute les ordres de la Convention et la municipalité assure une permanence pendant les journées dramatiques des 9 et 10 thermidor, mais on a vraiment l’impression que Brisset et son riz occupent plus les esprits que Robespierre et ses adversaires…
Chabert 1791 Garde Nationale : le second sera Chabert qui, directeur de l’École vétérinaire, est sur place. Un bourgeois parisien, Oudon est aide-major.
Chabert 1794 Une autre modification de la vie maisonnaise due à la guerre a été le gonflement des effectifs de l’École vétérinaire et l’installation d’une étape à Alfort. Le chiffre de la population de l’estimation de l’an IV (1050) s’explique par ce double phénomène. Aussi le 8 vendémiaire an III (30-09-1794) Chabert qui a déjà obtenu du district la disposition des écuries des émigrés Chambray et Le Chanteur, ainsi que de la maison de Reghat, demande en plus l’usage de la maison de Chambray et de l’orangerie de Reghat pour loger les élèves la Convention cherche à fournir aux armées des vétérinaires.
Chabert L’École vétérinaire joue alors un rôle important dans la vie maisonnaise. Ses dirigeants s’insèrent tout naturellement dans le cercle des notables locaux. Chabert acquiert des terres, fait exploiter, comme directeur de l’École, puis à titre privé, des champs.
Chabert Ecole vétérinaire : Chabert et Flandrin, le sous-directeur, sont officiers de la garde nationale.
Chambray Marquis 1795 L’émigration du marquis de Chambray, celle de Le Chanteur et celle de Vintimille, gendre de Reghat qui lui-même mourut alors qu’il était emprisonné, induisirent des séquestres immenses et la vente comme bien national d’un bon quart du finage.
Chambray 1789 Le marquis de Chambray, d’une vieille famille de noblesse normande, a une ferme et 93 hectares à Maisons. Enfin, la ferme de l’archevêque, seigneur de Maisons et de Créteil s’étend ici sur 71 hectares 1/3.
Chambray 1789 Il convient de plus de noter que trois de ces cinq grosses exploitations ont en outre des parcelles sur le proche terroir de Créteil : 41 hectares pour Reghat, 18 pour Charentonneau, 9 pour Chambray.
Chambray 1791 En août 1791 le conseil municipal qui prétend pouvoir rassembler 250 hommes, avoue ne disposer que de 18 « mauvais fusils » et ce n’est que dans l’été 1792 que l’armement est renforcé. En fait on tient à honorer les notables : on nomme commandant en chef le marquis de Chambray, député à l’Assemblée nationale pour la noblesse du bailliage d’Évreux, il est donc nécessaire qu’il y ait un second, ce sera Chabert qui, directeur de l’École vétérinaire, est sur place. Un bourgeois parisien, Oudon est aide-major.
Charentonneau 1789 Il convient de plus de noter que trois de ces cinq grosses exploitations ont en outre des parcelles sur le proche terroir de Créteil : 41 hectares pour Reghat, 18 pour Charentonneau, 9 pour Chambray.
Clergé 1789 Le clergé maisonnais se compose d’un curé, d’un vicaire et de l’aumônier de l’École royale vétérinaire. Les revenus du curé sont assurés par une dotation de terres de près de 6 hectares, plus quelques menues parcelles à Créteil.
Clergé 1789 Maisons est un cas particulier : le curé Vastel mourut au début de l’année 1789 ; son successeur Flaust, après avoir semble-t-il bien hésité, refusa le serment ; le curé constitutionnel, Martin, était donc aussi un nouveau venu. Il y eut bien un flottement lors de la question du serment plusieurs membres de la municipalité démissionnèrent, mais ultérieurement la question religieuse ne semble pas avoir été au centre des préoccupations maisonnaises.
Coudray 1791 On honore ainsi de titres de la garde nationale les notables, même régulièrement absents (ainsi encore M. de Vintimille gendre de Reghat ou M. Pascal, bourgeois de Paris). Les lieutenants, postes qui demanderont peut-être un peu plus d’activité réelle sont par contre confiées à des fils de notables locaux : le fils du défunt fermier de l’archevêque, Coudray ; le second fils Roger, le fils de Lacour, meunier et un professeur de l’Ecole vétérinaire.
Dancourt Godard 1791 anciennes archives de la Seine DQ 10-860 pièce 115 : achat (de la ferme de Maisonville par Godard Dancourt le 13-9-1791 pour 230000 livres
Decalogne 1792 Archives de la justice de paix de Charenton pendant la période de 1792 à l’an V : la cohérence des documents est ici renforcée par la permanence du personnel : un même juge de paix, Henri Breton, qui fut d’ailleurs confirmé par le Consulat et resta en fonction jusqu’en… 1818, assisté du même greffier, Decalogne, d’une famille d’ailleurs attestée à Maisons, et un noyau quasi permanent d’assesseurs qui font partie d’un petit groupe que l’on retrouve aux diverses charges locales  .
Deschamps 1794 Or ces violences ne touchent Maisons qu’indirectement, et, curieusement, aux deux extrémités du paroxysme révolutionnaire le vicaire réfractaire Dufour est une des victimes des massacres de septembre, bénéficiaire ultérieurement d’une fournée de béatifications  ; à peine deux ans plus tard, Deschamps, adjoint d’Hanriot au commandement de la garde nationale de Paris et qui avait loué au domaine le séquestre du fief de l’Image, ci-devant propriété de l’émigré Le Chanteur, fut l’un des guillotinés du 10 thermidoran II (28-07-1794), et de ce fait ses biens furent confisqués.
Deschamps 1795 Le 20 germinal an III (11-03-1795), la commune décide d’utiliser comme semence les six setiers de blé et celui d’avoine saisis après l’exécution de Deschamps, elle les restituera à l’État après la récolte. Le même jour, il est décidé que le garde-moulin d’Alfort, Rheims, vendra « les pourritures de blé et des criblures » le 24 germinal après annonce au son de la caisse.
Dodun de Kéroman 1813 Le maire, pendant toute la période consulaire et impériale est Roger fils, c’est-à-dire l’un des notables quasi inamovibles de la commune. En 1813 commence un autre règne, jusqu’ici inégalé sur le territoire de l’actuel Val-de-Marne : Dodun de Keroman, fils d’un administrateur de la Compagnie des Indes d’origine bourguignonne, officier sous la République, diplomate sous l’Empire, acquiert le domaine de Château-Gaillard et est nommé maire. Il le restera jusqu’à sa mort en 1855, ayant dirigé Maisons-Alfort d’un Empire à l’autre, à travers les bouleversements politiques du siècle.
Fermes 1789 Il convient de plus de noter que trois de ces cinq grosses exploitations ont en outre des parcelles sur le proche terroir de Créteil : 41 hectares pour Reghat, 18 pour Charentonneau, 9 pour Chambray. Une exploitation comme celle de Le Chanteur, seigneur du fief de l’Image, Si elle ne dispose que de 38 hectares à Maisons, en ajoute 17 sur Créteil. Grande propriété, plus encore grande exploitation : un fermier comme Guillaume François Brisset en cumulant plusieurs fermages fait figure d’un des plus « gros ».
Flandrin Ecole vétérinaire : Chabert et Flandrin, le sous-directeur, sont officiers de la garde nationale.
Flaust Curé 1789 Le curé Vastel mourut au début de l’année 1789 ; son successeur Flaust, après avoir semble-t-il bien hésité, refusa le serment ; le curé constitutionnel, Martin, était donc aussi un nouveau venu.
Flaust Curé 1793 L’ancien curé Flaust, considéré comme émigré, qui avait dû son salut, lors des massacres de septembre à la présence à la prison de la Force d’un geôlier maisonnais s’était alors réfugié en Angleterre où sa trace se perd.
Gaillard 1789 M. Gaillard de Charentonneau, ancien conseiller à la Cour des Aides, possède près de 118 hectares et un moulin.
Gillet Gilles 1793 le 16 août 1793 … A la même audience, Brisset, que son caractère de notable très engagé doit désigner comme cible, se plaint d’avoir été menacé de son sabre et injurié par Gilles Gillet, scieur de pierres, si bien qu’il l’a finalement désarmé et fait jeter à la porte « par ses gens »
Grumeau Jean-Gabriel 1786 Le maître d’école. Ce personnage, Jean Gabriel Grumeau, qui fut greffier de la commune pendant toute la période révolutionnaire et qu’on retrouva, sous l’Empire, huissier à la Cour de Cassation, pose un problème : il est fils du maître d’école de la commune ; son père a acheté le 21 février 1766 une maison qui sera adjugée 6050 livres le 9 juillet 1786, date à laquelle les frères Grumeau font cesser l’indivision qu’il y avait entre eux depuis la mort du père. Or, Pierre Antoine est marchand de vin et pâtissier, Jean Gabriel maître d’école de la paroisse, c’est Jean Gabriel qui rachète 3025 livres la part de son frère. J’avoue que l’achat de 1766 et le rachat de 1786 ne m’ont guère paru correspondre à l’image que nous avons du magister rural du XVIIIe siècle : je n’ai pas encore trouvé les éléments d’une explication.
Grumeau Pierre-Antoine 1786 Pierre Antoine est marchand de vin et pâtissier et frère de Jean Gabriel maître d’école de la paroisse.
Jacquin François 1792 La première question à laquelle on aimerait pouvoir répondre serait : combien de jeunes Maisonnais partirent comme volontaires ou furent réquisitionnés par la levée en masse ? A cette question, il n’est pas possible de répondre : certes nous disposons de la liste des volontaires de 1792 enrôlés le 4 juillet : elle comprend une dizaine de noms neuf sont des jeunes de seize à vingt-deux ans, un ancien marin de trente-cinq ans complète la liste ; le seul dont l’état est indiqué est le charron François Jacquin. A-t-il fait campagne ? En tout cas, en messidor an Il, il est (resté ou revenu ?) à Maisons.
Lacour 1791 On honore ainsi de titres de la garde nationale les notables, même régulièrement absents (ainsi encore M. de Vintimille gendre de Reghat ou M. Pascal, bourgeois de Paris). Les lieutenants, postes qui demanderont peut-être un peu plus d’activité réelle sont par contre confiées à des fils de notables locaux : le fils du défunt fermier de l’archevêque, Coudray ; le second fils Roger, le fils de Lacour, meunier et un professeur de l’Ecole vétérinaire.
Lafontaine 1793 … Le 6 nivôse an II (26-12-1793), c’est le maire, Paul Poret qui revient du Bourg-de-l’Égalité et se fait passer par le passeur du Port à l’Anglais, Lafontaine, celui-ci est « pris de vin » et injurie pendant tout le passage Poret comme simple citoyen, mais aussi comme maire « en le traitant entre autres choses d’agent du cy-devant roi et en disant qu’il ne concevait pas comment on avait pu nommer pour maire un sacré coquin de cette nature ». Le juge enjoindra au passeur « d’être à l’avenir plus circonspect et de ne plus injurier ou menacer aucuns passagers et notamment les fonctionnaires publics qui sont forcés d’user du passage de son bac pour remplir leurs fonctions »
Lajoie Jean-François A l’autre bout de l’échelle sociale, un personnage comme Jean-François Lajoye qu’on voit brasser des affaires à Vincennes et à Maisons, qui possède quelques menues pièces de terre et plusieurs maisons, est qualifié de « maître marbrier », la notabilité de l’homme anoblissant en quelque sorte le matériau.
Lajoye voir Lajoie
Le Chanteur 1789 Une exploitation comme celle de Le Chanteur, seigneur du fief de l’Image, si elle ne dispose que de 38 hectares à Maisons, en ajoute 17 sur Créteil. Grande propriété, plus encore grande exploitation : un fermier comme Guillaume François Brisset en cumulant plusieurs fermages fait figure d’un des plus « gros ».
Le Chanteur 1795 L’émigration du marquis de Chambray, celle de Le Chanteur et celle de Vintimille, gendre de Reghat qui lui-même mourut alors qu’il était emprisonné, induisirent des séquestres immenses et la vente comme bien national d’un bon quart du finage.
Lecouteux 1793 La machination qu’imagine Antoine Louis Leroy pour faire dérober de la paille et du grain au fermier Antoine Le Couteux par un journalier, si elle ressort d’une traditionnelle rouerie paysanne, s’inscrit elle aussi dans l’atmosphère du moment, car on peut supposer que Leroy espérait quelque impunité en s’en prenant à un démissionnaire lors de la « crise du serment »
Lecouteux 1794 En l’an Il un « mauvais coucheur » Antoine Louis Leroy, personnage truculent et querelleur, cherche à nuire au fermier Le Couteux, le plus en vue des démissionnaires de 1791, un véritable front se forme, parmi les modestes comme parmi les puissants.
Leroy Antoine-Louis 1793 … les injures prennent une tournure politique. Certes après coup l’offenseur s’excusera de ce qu’il était « pris de vin », mais a-t-on vraiment plus bu en 1793 et 1794 ? On en peut douter. Ecoutons ces propos : le 16 août 1793, Antoine-Louis Leroy a traité Guillaume-François Brisset « d’accapareur des bleds ». Pour un gros fermier, notable tant à Maisons qu’au district du Bourg-de-l’Égalité, avouons que l’accusation, même si elle est fausse, a des airs de vraisemblance, mais il l’accuse aussi « d’avoir signé sur la liste civile » alors…
Leroy Antoine-Louis 1793 La machination qu’imagine Antoine Louis Leroy pour faire dérober de la paille et du grain au fermier Antoine Le Couteux par un journalier, si elle ressort d’une traditionnelle rouerie paysanne, s’inscrit elle aussi dans l’atmosphère du moment, car on peut supposer que Leroy espérait quelque impunité en s’en prenant à un démissionnaire lors de la « crise du serment »
Leroy Louis 1794 En l’an Il un « mauvais coucheur » Antoine Louis Leroy, personnage truculent et querelleur, cherche à nuire au fermier Le Couteux, le plus en vue des démissionnaires de 1791, un véritable front se forme, parmi les modestes comme parmi les puissants.
Maisonville 1765 En fait six fermiers ou régisseurs exploitent la quasi-totalité du sol arable. Ces propriétés appartiennent toutes à des non-résidents ou à des résidents très occasionnels  : le roi a fait acquérir la ferme de Maisonville (environ 124 hectares) dont l’administration est confiée au directeur et aux professeurs de l’École royale vétérinaire.
Martin Curé 1789 Le curé Vastel mourut au début de l’année 1789 ; son successeur Flaust, après avoir semble-t-il bien hésité, refusa le serment ; le curé constitutionnel, Martin, était donc aussi un nouveau venu.
Montbrun Mme de 1791 Fermes : Calculs effectués à partir des documents cités aux notes 1 et 4 à 8 sur la base de l’arpent de Paris (34, 19 a). La précision de la mesure est donnée par le document 1 S 181. Le document 1 S 202 qui décrit les biens de Mme de Montbrun en 1791 précise même les surfaces en « arpents du lieu » et donne leur équivalent en arpents du roi (de 51,07 a).
Oudon 1791 Garde Nationale : le second sera Chabert qui, directeur de l’École vétérinaire, est sur place. Un bourgeois parisien, Oudon est aide-major.
Petiteau Pierre-Edmé 1800 Le maréchal-ferrant du village, Pierre Edme Petiteau, est présent au premier rang pendant près de dix ans, avant de se suicider dans son puits le 18 floréal an VIII.
Population 1790 29 juin 1790 : Maisons comptait à l’époque au maximum 900 habitants , ce qui représente tout au plus 150 hommes de quinze à quarante-cinq ans, en y comptant les indigents.
Poret Paul 1793 … Le 6 nivôse an II (26-12-1793), c’est le maire, Paul Poret qui revient du Bourg-de-l’Égalité et se fait passer par le passeur du Port à l’Anglais, Lafontaine, celui-ci est « pris de vin » et injurie pendant tout le passage Poret comme simple citoyen, mais aussi comme maire « en le traitant entre autres choses d’agent du cy-devant roi et en disant qu’il ne concevait pas comment on avait pu nommer pour maire un sacré coquin de cette nature ». Le juge enjoindra au passeur « d’être à l’avenir plus circonspect et de ne plus injurier ou menacer aucuns passagers et notamment les fonctionnaires publics qui sont forcés d’user du passage de son bac pour remplir leurs fonctions »
Poret Paul … la situation géographique ajoute aux départs proprement militaires ceux de tous les transporteurs qui suivent les armées, à commencer, avons nous dit, par le maire Poret.
Poret Paul 1794 Nous avons vu que le maire, Paul Poret, voiturier est parti accompagner les armées, il y resta assez longtemps, puisque le 3 brumaire an III (25 octobre 1794)  il était à Saint-Mihiel d’où il avait envoyé des pouvoirs à sa femme pour le représenter en justice le premier pluviôse.
Poret 1791 Maire pendant quelques mois en 1793 : Paul Poret que l’on retrouvera garde-champêtre sous le Directoire, était voiturier (de terre précise-t-on à l’époque, car il y a à Alfort des « voituriers d’eau »)
Profession 1720 Il y avait en effet des vignerons vers 1720-1730 et l’on retrouve leurs petits-fils carriers ou scieurs de pierre à la fin du siècle.
Profession 1720 Il y avait en effet des vignerons vers 1720-1730 et l’on retrouve leurs petits-fils carriers ou scieurs de pierre à la fin du siècle.
Profession 1720 Il y avait en effet des vignerons vers 1720-1730 et l’on retrouve leurs petits-fils carriers ou scieurs de pierre à la fin du siècle.
Profession Les plus nombreux des travailleurs de la pierre sont qualifiés de « scieurs de pierres », la qualification de « tailleurs de pierre » est nettement plus rare. Les « compagnons carriers » semblent constituer dans cette activité la catégorie la plus humble, c’est d’ailleurs la seule où l’on rencontre, à la fin du XVIIIe siècle, quelques analphabètes ; tous les scieurs de pierres et toutes leurs épouses savent signer, ordinairement sans peine, à cette époque.
Profession Or au cours du début d’exploration des actes de catholicité puis d’état civil auquel je me suis livré, j’ai été surpris par le petit nombre de personnes qualifiées par un métier agricole : journalier, manouvrier, batteur en grange.
Profession Si les fermiers de Maisons reçoivent des Bourguignons, c’est de Normandie et de Picardie que viennent les palefreniers et autres employés de l’École vétérinaire, mais là l’explication est évidente : ce sont vieilles terres de labour au cheval.
Reghat 1789 M. de Reghat, qui vient d’acquérir une charge anoblissante de Commissaire provincial des Guerres, possède plus de 115 hectares et une vaste demeure, dont la partie subsistante est le seul témoin à Maisons-Alfort de ces belles résidences proches de Paris à la fin du XVIIIe siècle.
Reghat 1789 Il convient de plus de noter que trois de ces cinq grosses exploitations ont en outre des parcelles sur le proche terroir de Créteil : 41 hectares pour Reghat, 18 pour Charentonneau, 9 pour Chambray.
Reghat 1791 On honore ainsi de titres de la garde nationale les notables, même régulièrement absents (ainsi encore M. de Vintimille gendre de Reghat ou M. Pascal, bourgeois de Paris). Les lieutenants, postes qui demanderont peut-être un peu plus d’activité réelle sont par contre confiées à des fils de notables locaux : le fils du défunt fermier de l’archevêque, Coudray ; le second fils Roger, le fils de Lacour, meunier et un professeur de l’Ecole vétérinaire.
Reghat 1795 L’émigration du marquis de Chambray, celle de Le Chanteur et celle de Vintimille, gendre de Reghat qui lui-même mourut alors qu’il était emprisonné, induisirent des séquestres immenses et la vente comme bien national d’un bon quart du finage.
Révolution 1795 Une première remarque s’impose : Maisons semble n’avoir vécu qu’assez indirectement les événements les plus dramatiques de la période ; certes cet effet indirect fut dans certains cas considérable, ainsi l’émigration du marquis de Chambray, celle de Le Chanteur et celle de Vintimille, gendre de Reghat qui lui-même mourut alors qu’il était emprisonné, induisirent des séquestres immenses et la vente comme bien national d’un bon quart du finage.
Rheims 1795 Le 20 germinal an III (11-03-1795), la commune décide d’utiliser comme semence les six setiers de blé et celui d’avoine saisis après l’exécution de Deschamps, elle les restituera à l’État après la récolte. Le même jour, il est décidé que le garde-moulin d’Alfort, Rheims, vendra « les pourritures de blé et des criblures » le 24 germinal après annonce au son de la caisse.
Roger Edmé-Christophe 1795 La défense des communaux, les plaintes postérieures pour les ventes imposées par l’État à la fin du Directoire, alors même que les finances locales étaient saines, semblent bien avoir été la position constante à Maisons. Toutefois, il me faut enregistrer une indication divergente : le 15 fructidor an III, la municipalité de Maisons (Edmé-Christophe Roger est maire, Brisset et Yvart, deux des plus gros fermiers sont officiers municipaux ainsi que Maugis, propriétaire et homme de loi), assigne au tribunal de police de Charenton deux scieurs de pierre et trois journaliers pour avoir empêché, le 29 thermidor, l’adjudication des terres du marais en en réclamant le partage.
Roger Edmé-Christophe 1800 Roger, dit Roger père sera maire le 7 janvier 1790 ; son fils Edme Christophe (il porte les prénoms de son grand père qui était syndic perpétuel des marchands de bois), dit Roger fils aîné, se retrouve maire pendant la période thermidorienne, puis de l’an VIII à 1813.
Roger Fils 1800 Le maire, pendant toute la période consulaire et impériale est Roger fils, c’est-à-dire l’un des notables quasi inamovibles de la commune. En 1813 commence un autre règne, jusqu’ici inégalé sur le territoire de l’actuel Val-de-Marne : Dodun de Keroman.
Roger Jean-Antoine 1787 Un négociant d’Alfort, Jean Antoine Roger qui avait déjà été le mieux élu des membres de l’Assemblée municipale de 1787.
Roger Jean-Antoine (père) 1790 Roger, dit Roger père sera maire le 7 janvier 1790 ; son fils Edme Christophe (il porte les prénoms de son grand père qui était syndic perpétuel des marchands de bois), dit Roger fils aîné, se retrouve maire pendant la période thermidorienne, puis de l’an VIII à 1813.
Roger 1791 On honore ainsi de titres de la garde nationale les notables, même régulièrement absents (ainsi encore M. de Vintimille gendre de Reghat ou M. Pascal, bourgeois de Paris). Les lieutenants, postes qui demanderont peut-être un peu plus d’activité réelle sont par contre confiées à des fils de notables locaux : le fils du défunt fermier de l’archevêque, Coudray ; le second fils Roger, le fils de Lacour, meunier et un professeur de l’Ecole vétérinaire.
Sannegon 1791 anciennes archives de la Seine DQ 10-860  pièces 116 à 121, vente des petits lots achetés par Brisset, fermier (10 arpents) et Sannegon aubergiste (19 arpents 1/2).
Santon 1794 On ne retrouve les grands événements que sous forme d’adoucissements administratifs : ainsi le 4 messidor an Il (23-06-1794), comme résident à Alfort des ci-devant nobles ne pouvant résider à Paris de par les décrets de la Convention et qui doivent se faire contrôler tous les jours par l’administration communale, le conseil autorise le marchand de vin Santon à les recevoir pour leur éviter le déplacement au greffe de la commune.
Vastel Curé 1789 Le curé Vastel mourut au début de l’année 1789 ; son successeur Flaust, après avoir semble-t-il bien hésité, refusa le serment ; le curé constitutionnel, Martin, était donc aussi un nouveau venu.
Vintimille 1791 On honore ainsi de titres de la garde nationale les notables, même régulièrement absents (ainsi encore M. de Vintimille gendre de Reghat ou M. Pascal, bourgeois de Paris). Les lieutenants, postes qui demanderont peut-être un peu plus d’activité réelle sont par contre confiées à des fils de notables locaux : le fils du défunt fermier de l’archevêque, Coudray ; le second fils Roger, le fils de Lacour, meunier et un professeur de l’Ecole vétérinaire.
Vintimille 1795 L’émigration du marquis de Chambray, celle de Le Chanteur et celle de Vintimille, gendre de Reghat qui lui-même mourut alors qu’il était emprisonné, induisirent des séquestres immenses et la vente comme bien national d’un bon quart du finage.
Yvart 1789 Ecole vétérinaire : Fils de bourgeois de Boulogne-sur-Mer, Yvart est secrétaire de l’École royale vétérinaire, avant de devenir fermier de l’archevêque en 1789, puis, sous l’Empire, une véritable notoriété agronomique.

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