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Classé dans A lire, Challenge AZ 2017
ZUBER Adolphe : Lieutenant, 2 Régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs, né le 28/12/1883 à Paris (14) — Fils de Adolphe, Casimir, Doreur, 30 ans et de LAURENT Mathilde Marie, Journalière, 24 ans — Recrutement ; Mat : 3434 Seine 4B (75), au corps — Tué à l’ennemi le 12/6/1918 Ressons-sur-Matz Oise (60) — MPF Dans l’acte le 12/06/1918 — Figure sur : Livre d’Or-AN —
Fiche Mdh (Mémoire des Hommes)
Étude de présentation du CGMA créée en 2014 et remis à jour en 2016
Consulter aussi sur le site de la commune : http://centenaire.maisons-alfort.fr/cgma
Morts de la commune pendant la Grande Guerre (Octobre 2016)
Version octobre 2016
**************
Morts de la commune de Maisons-Alfort pendant la Grande Guerre, par le Cercle Généalogique de Maisons-Alfort
(C.G.M.A.)
40, rue de Lorraine – 94700
Version du 1er Mars 2014
Les chiffres au niveau National.
1 383 000 morts français sur 8 410 000 mobilisés d’août 1914 au 1er juin 1919.
Dans ces 1 383 000 morts sont recensés 252 900 disparus et 18 222 morts en captivité.
Les pertes par année :
1914 : 301 000 morts (5 mois)
1915 : 349 000 morts
1916 : 252 000 morts
1917 : 164 000 morts
1918 : 235 000 morts
Sur 1561 jours de guerre, du 2 août 1914 au 11 novembre 1918 le nombre de morts est en moyenne de 900 par jour.
Nombre de mobilisés en date du :
1er mai 1915 2 522 000
1er juillet 1916 2 881 400
1er octobre 1917 2 585 000
1er avril 1918 2 676 900
1er octobre 1918 2 632 700
Évolution de la population de Maisons-Alfort
1789 720
1801 784
1851 1812
1866 4040
1876 7519
1891 7853
1901 10547
1911 16466
1931 31012
2000 51022
Évolution de la population de Maisons-Alfort
Nb soldats | Ajouts | ||
MAM | 696 | 696 | Monument aux Morts |
Crypte | 82 | 21 | Crypte du cimetière |
Saint-Remi | 137 | 11 | Plaque située dans l’Église Saint-Remi |
Livre d’Or | 548 | 49 | Livres d’or : Archives Nationales de Fontainebleau (1931) |
MSF | 302 | 15 | Morts au Service de la France avant le 25 juillet 1916 |
Total | 1765 | 792 |
Présentation de l’étude
Les 5 sources ci-dessus servent de base à l’étude du CGMA ; 696 noms de soldats figurent sur le Monument aux Morts.
Le chiffre de 1765 inclus les doublons (noms apparaissant sur au moins deux sources) ; une fois les doublons retirés le chiffre de la présente étude porte sur 792 soldats.
Ne font pas partie de cette étude les 29 vétérinaires figurant sur une plaque située sur le plafond de l’amphithéâtre de l’École Vétérinaire d’Alfort.
D’autres soldats ont également été identifiés qui n’apparaissent que sur les registres de l’État-civil de Maisons-Alfort.
498 soldats apparaissent à la fois sur le livre d’Or des Archives Nationales de Fontainebleau (1931) et sur le Monument aux Morts de la place de l’Hôtel de ville..
Quelques exemples pour décoder les informations
Identité du soldat
NOM prénom-1 prénom-2
Grade
Soldat
Régiment
35 RI Territoriale, 22 Compagnie
Date et lieu de naissance
né le 9/6/1879 à Maisons-Alfort
Filiation
Fils de Arsène, Employé, 45 ans et de HANGEOIS Zéliska, sans profession, 37 ans, acte 82
Matricules au recrutement et au corps
Recrutement
Mat : 4035 Seine 4 B (75)
Mat : 9737 au corps
Décès et type de mort
Tué à l’ennemi sur le champ de bataille le 10/1/1915 Crouy Aisne (2)
Mention MPF (Mort pour la France) et origine de cette mention
MPF Mention Marginale le 22/07/1915
Célibataire ou mariage
Célibataire ou
marié le 19/11/1912 à CHAURAND Alexandrine Augusta à Maisons-Alfort
Sources
Figure sur : MAM Crypte Saint-Remi Livre d’Or-AN MSF —
Glossaire utilisé
E71 Avis de décès – Série aux AD 94 (E-dépôt de Maisons-Alfort)
MAM Monument aux Morts
Mat Matricule au recrutement – avec la ville et le bureau
4B = 4ème bureau de la Seine
Matricule au corps – dernière affectation
MdH Site SGA-MDH dit Mémoire des Hommes
MPF Mort pour la France
MSF Morts au Service de la France avant le 25 juillet 1916
RI Régiment d’Infanterie
Si vous avez des remarques ou des corrections contactez le C.G.M.A.
Vous pouvez consulter les relevés du C.G.M.A. mis à jour sur la base de données de Mémorial GenWeb
Classé dans Challenge AZ 2017, Guerre 14-18
Ypres est une ville de Belgique qui se situe en Flandre occidentale
C’est près de cet endroit que Henri Victor mon grand oncle (le grand frère de Mémé) est tombé.
Dès l’annonce du début de la guerre en aout 1914, comme beaucoup d’autres, il a rejoint son régiment.
Il est parti de Draguignan (83) vers le 5 août et après plusieurs étapes pour arriver à proximité d’Ypres et après plusieurs batailles, il a fini en chair à canon le 17/11/1914.
Ce jour là la bataille dû être bien rude, car sur les JMO, la liste des disparus est longue.
Henri n’a pas été blessé, ni tué, mais disparu…c’est ainsi que son nom figure parmi d’autres. Il avait eu 21 ans le 8 septembre !
Je ne sais pas à quelle date ses parents ont appris le décès de leur seul fils, mais sur sa fiche matricule, le jugement certifiant son décès est en date du 20 mai 1920, est la transcription de son décès sur le registre de sa commune le 1 juillet 1920. Presque 6 après !
Je n’ose même pas imaginer la douleur de ses parents, savoir leur fils au milieu de ce conflit et dont ils n’ont peut être pas eu de nouvelles durant tout ce temps !
J’ai commencé ma généalogie il y a une dizaine d’année environ, je pense que si j’avais commencé beaucoup, beaucoup plus tôt, mon fils aurait eu dans ses prénoms Henri et Victor, pourtant je déteste le prénom Henri, mais cela aurait été ma façon de lui rendre Hommage, bien qu’une sœur de Mémé l’ait fait en 1920 en appelant ainsi son premier enfant.
Mais est-ce que cela fut une consolation pour Grégoire et Octavie ???
Henri Victor DAUPHIN 8/9/1893 – 17/11/1914 Ypres (Belgique)
(Henri-Victor en 1908,la seule photo que je possède)
Tu étais le 2ème enfant d’une fratrie de 6, mais le seul garçon. C’est sur toi que reposait tous les espoirs de tes parents afin que tu continues à travailler les terres qu’ils avaient acquises laborieusement, mais surtout afin que tu puisses un jour transmettre leur nom, ton nom à ta descendance.
Je n’ai connu que 3 de tes sœurs (dont l’une d’elle était ma grand-mère) mais pas suffisamment pour poser des questions… j’étais trop jeune et comme je le regrette.
Un jour tu es parti de la gare de Draguignan, tu as quitté ton département pour ne jamais y revenir. Tu as traversé des régions que tu ne connaissais pas pour arriver en Belgique. Un peu plus d’un mois plus tard, tu fêtais ton 21ème anniversaire bien loin des tiens. Et puis arriva ce fichu 17 novembre où là ce fut la pire catastrophe…..tu perdis la vie.
Combien de temps après ta famille l’apprit-elle ?
Comme ils ont dû attendre de tes nouvelles, jusqu’au jour où ils ont su.
Une de leurs consolations,(mais peut-on se consoler d’avoir perdu son enfant ?)
a dû être le jour où ta sœur Joséphine prénomma son 1er garçon Henri, et qu’ensuite Jeanne, ton avant dernière petite sœur, eut un enfant seule. A travers ce petit votre nom allait pouvoir se perpétuer. Il a permis que 3 générations après toi 4 garçons le portent, ainsi qu’un garçon de la 4ème génération…..en attendant les suivants…..
Pour moi tu n’es pas qu’un nom gravé sur le monument aux morts de ton village, tu étais, tu es mon grand-oncle et ton souvenir demeure……même si c’était il y a 100 ans.
Classé dans Challenge AZ 2017
Tous les registres d’état-civil contiennent des « naissances sous X ».
Parmi les« Morts à l’ambulance de l’École Vétérinaire à la guerre de 1870 entre le 10-11 et le 07-12-1870 » :
le 18 novembre 1870, lors du conflit de 1870 à l’ambulance de l’École Vétérinaire d’Alfort (à Maisons-Alfort) nous relevons dans les actes de décès.
Registres Communaux 1870-1871 [relevé n° 10449] sur MemorialGenWeb
Les actes qui suivent sont téléchargeables sur le site des AD 94 de Créteil.
Après les naissances sous X, voici les décès X
89 – X soldat au 35è de ligne
Du trente novembre mil huit cent soixante-dix, à deux heures du soir, acte de décès constaté suivant la loi de (nom et prénoms inconnus) deuxième soldat au trente-cinquième de ligne, immatriculé sous le numéro quatre mille trente quatre, sans autres renseignements connus des comparants, décédé à l’ambulance de l’École Vétérinaire d’Alfort. Sur la déclaration faite à nous François Augustin Bourguignon, adjoint au Maire remplissant par délégation les fonctions d’Officier public de l’état civil par les sieurs Alphonse Gosse garde-champêtre âgé de quarante-deux ans et Pierre Alexis Cormy appariteur âgé de cinquante et un ans domiciliés à Maisons qui ont signé le présent acte avec nous après lecture.
92 – X soldat au 71è de ligne
Du trente novembre mil huit cent soixante-dix à quatre heures du soir, acte de décès constaté suivant la loi de nom et prénoms inconnus, soldat au soixante-onzième de ligne, sans autres renseignements connus, décédé ce matin à cinq heures à l’ambulance de l’École Vétérinaire d’Alfort. Sur la déclaration faite à nous François Augustin Bourguignon, adjoint au Maire remplissant par délégation les fonctions d’Officier public de l’état civil par les sieurs Alphonse Gosse garde-champêtre âgé de quarante-deux ans et Pierre Alexis Cormy appariteur âgé de cinquante et un ans domiciliés à Maisons qui ont signé le présent acte avec nous après lecture.
97 – X Garde mobile
Du deux décembre mil huit cent soixante-dix, à trois heures du soir, acte de décès constaté suivant la loi de (nom et prénoms inconnus), garde mobile portant le numéro matricule mille sept cent quarante-huit, sans autres renseignements connus des comparants, décédé ce matin à onze heures à l’ambulance de L’école Vétérinaire d’Alfort. Sur la déclaration faite à nous François Augustin Bourguignon, adjoint au Maire remplissant par délégation les fonctions d’Officier public de l’état civil par les sieurs Alphonse Gosse garde-champêtre âgé de quarante-deux ans et Pierre Alexis Cormy appariteur âgé de cinquante et un ans domiciliés à Maisons qui ont signé le présent acte avec nous après lecture.
Classé dans Challenge AZ 2017
Lettre de déclaration de Naturalité de Valentin WEIGEL (29 octobre 1817)
Copie
Louis par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre,
A tous présent et à venir, Salut
Le Sieur Valentin Joseph Weigel dit Wackler, Chef d’escadron d’État major en non activité , Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’honneur, né à Spire en Allemagne, le trente décembre mil sept cent soixante quatorze, nous expose qu’il fut dans l’armée française depuis 1793, qu’il a fait dix huit Campagnes, a reçu plusieurs blessures, que son plus vif désir est de consacrer le reste de ses jours à notre service, et à celui d’une patrie qui est la seule qu’il connaisse aujourd’hui, qu’il supplie en conséquence de vouloir bien lui accorder des lettres de déclaration de naturalité.
A ces causes, voulant traiter favorablement l’Exposant sur le rapport de notre Garde des Sceaux, Ministre de la Justice vu la déclaration faite par le pétitionnaire devant le Maire de la commune de Villeneuve le roi, département de l’Yonne, le vingt un septembre mil huit cent quinze, portant qu’il persiste dans la volonté de se fixer en France.
Vu l’état de ses services et la Lettre de notre Ministre Secrétaire d’État au Département de la guerre annonçant que cet Officier a vingt quatre ans de Service effectif et dix huit Campagnes et qu’il n’existe aucun renseignement défavorable sur son compte.
De notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, avons dit et déclaré, voulons et nous plaît qu’il soit admis comme nous l’admettons par ces présentes signées de notre main qui seront publiées et insérées au Bulletin des Lois à jouir des franchises, privilèges, droits civils et politiques dont jouissent nos vrais et originaires sujets, Défendons sous quelque prétexte que ce puisse être, de la troubler dans la jouissance d’iceux, tant qu’il résidera dans notre Royaume.
Mandons et Ordonnons à nos Cours et Tribunaux, Préfets, Corps Administratifs et autres, que ces présentes … ils gardent et maintiennent, fassent garder, observer et maintenir, et, pour les rendre plus notoires à tous nos sujets, le fassent publier et enregistrer, toutes les fois qu’il en seront requis. Car tel est notre bon plaisir, et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, Nous y avons fait mettre notre Seel.
Donné à Paris le vingt neuvième jour du mois d’Octobre, Mil huit cent dix sept et de notre règne le vingt troisième.
Signé : Louis
Par le Roi : Le Garde des Sceaux, Secrétaire d’état au département de Justice
Signé Pasquier.
Vu au Sceau : Le Garde des Sceaux, Ministre Secrétaire d’Etat au Département de la Justice,
Signé Pasquier.
Pour Copie Conforme Collationnée sur la minute.
Pour le Maire de Villeneuve le Roi.
D2finition Larousse
Arbre descendant de Valentin
Génération V
26 Valentin Joseph WEIGEL 30-12-1774 Spire (Prusse) † 23-01-1861
27 Amélie VANDYCK – -/1785/ Rotterdam † 28-06-1817
Génération IV
12 Joseph GODIN 23-02-1785 Pouilley les Vignes 25 † 04-02-1876
13 Gérardine WEIGEL 21-01-1812 Bade (Allemagne) † 17-07-1839
Génération III
6 Henry GODIN 27-11-1838 Wissembourg 67 † 14-01-1932
7 Marie LeBRETON 18-11-1855 Poitiers 86 † 22-10-1941
Génération II
2 Emile LEYGUE 21-01-1884 Cherbourg 50 † 24-03-1948
3 Marguerite GODIN 29-03-1888 Chasseneuil 86 † 25-09-1972
Génération I (mes beaux parents)
1 Odette LEYGUE (1917-2009) x Jean MALARTIC (1908-1993)
Classé dans Challenge AZ 2017
Depuis 2015, les adhérents du CGMA ont commencé à indexer les recensements de la commune de Maisons-Alfort.
Les liens sur ce blog sont :
Rec voies 1911 études sur les voies de l’époque et les voies actuelles
Les listes du Val-de-Marne ont été numérisées par les Archives 94 (à Créteil)
Les recensements 1891 et 1911 sont déjà indexés, ceux de l’an 1896 commenceront bientôt.
Les recensements de 1921, 1931 etc seront mis en ligne par les AD 94 selon les directives de la CNIL.
Délai de 100 ans à respecter pour une diffusion sur le net.
Ainsi pour 1911, le plus complet en terme de contenu :
LISTE NOMINATIVE
Des habitants de la commune de Maisons-Alfort
RAPPEL DES CHIFFRES INSCRITS DANS L’ÉTAT Modèle N°6
EXPLICATION SUR LE MODE DE FORMATION DE LA LISTE NOMINATIVE
Chaque case ne portera qu’une seule inscription de telle sorte que chaque page renferme trente noms, ni plus, ni moins, sauf la dernière. Les noms devront être lisiblement écrits.
Colonnes 1 et 2. – Les noms des quartiers, sections, villages, hameaux ou rues seront écrits de manière à se trouver en regard des noms des individus qui sont les habitants de chacune de ces parties de la commune. On doit, en général, commencer le dénombrement par la partie centrale ou principale, le chef-lieu ou le bourg ; de là ou passera aux dépendances principales, puis habitations éparses. Dans les villes, on procèdera par rues, quartiers, faubourgs dans l’ordre alphabétique des rues.
Colonnes 3, 4 et 5. – On procédera par maison ; dans chaque maison, par ménage. Il y aura pour chaque maison un numéro qui sera le même pour tous les ménages qu’elle renferme. Chaque ménage se distinguera également par un numéro d’ordre. On ouvrira devant chaque numéro une accolade assez grande pour comprendre tous les individus d’un même ménage
Colonnes 6 et 7. – On inscrira d’abord le chef de ménage, homme ou femme, puis la femme du chef, puis ses enfants, s’il y en a ; puis les ascendants, parents ou alliés faisant partie du ménage ; enfin les domestiques, les employés et les ouvriers qui vivent en commun avec la famille.
Colonnes 8, 9 et 10. – Année de naissance, lieu de naissance, et nationalité
Colonne 11. – On fera connaître dans cette colonne la situation de chaque individu par rapport au ménage dont il fait partie, c’est à dire qu’on indiquera s’il en est le chef ou l’un des membres, s’il y appartient en qualité de parent ou d’allié, ou seulement comme employé ou domestique à gages.
Colonne 12. – Profession.
Colonne 13. – Pour les patrons, chefs d’entreprise, ouvriers à domicile, inscrire : patrons.
Pour les employés ou ouvriers, indiquer le nom du patron ou de l’entreprise qui les emploie
Le passage de la vue des AD 94 classement par voie au fichier Excel et un classement alphabétique rend la recherche plus aisée pour les lecteurs
vue 5 BOULANGER Hippolyte – 5, rue des Marais |
vue 5 MINARD Armand – 5, rue des Marais |
vue 5 DESAGNAT Célestin – 5, rue des Marais |
vue 5 CAILLOT Eugénie – 5, rue des Marais |
vue 5 DESAGNAT Benjamin – 5, rue des Marais |
vue 5 DESAGNAT Désiré – 5, rue des Marais |
vue 5 BENARY Charles – 5, rue des Marais |
vue 5 DENOT Berthe – 5, rue des Marais |
vue 5 BLANDIN Louise – 7, rue des Marais |
vue 5 BLANDIN Marie – 7, rue des Marais |
vue 5 BLANDIN Albert – 7, rue des Marais |
vue 5 CRAPOIX Henri – 7, rue des Marais |
vue 5 CRAPOIX Adrien – 7, rue des Marais |
Et finalement la liste alphabétique de 1891
vue 1 (DECHIRE) – , rue de Mayenne
vue 2 (DECHIRE) Louise – 12, rue des Mèches
vue 165 ABORD Rosa – 36, Grande Rue
vue 31 ABRAHAM Marie – 3, Rue de Charentonneau
vue 136 ABRAHAM Arsène – 88-90, Grande Rue
vue 137 ABRAHAM Ernestine – 88-90, Grande Rue
vue 137 ABRAHAM (?) Albert – 88-90, Grande Rue
vue 128 ABRY Marguerite – 81, Grande Rue
vue 77 ACHART Marguerite – 5, Rue des Bretons
vue 73 ADAIN Berthe – 3, Rue Saint Georges
vue 53 ADAM Honorine – 18, Rue Saint-Maur
vue 148 ADAM Auguste – 5, Rue des Juilliottes
vue 148 ADAM Marie – 5, Rue des Juilliottes
vue 148 ADAM Marie – 5, Rue des Juilliottes
La liste complète REC 1891 MA
Faites des recherches fructueuses. Merci
(107 avenue Gambetta derrière le bâtiment.) de 14h à 16h.
Mardi 20 juin – Permanence 31
7 présents, 33 adhérents pour la saison 2016-2017
10,2 adhérents en moyenne lors de ces permanences.
Permanences 2016-2017 et activités
Le Planning saison 2016-2017 est sur le blog.
Le Planning saison 2017-2018 a été proposée aux adhérents et à l’OMC, réponse dès que possible.
Les prochains rendez-vous en 2017 (saison 2016-2017)
JUIN
mardi 20 juin 2017 – M31
mardi 27 juin 2017 – M32
JUILLET
mardi 04 juillet 2017 – M33
Vacances scolaires samedi 08 juillet 2017
Saison 2017-2018 (les dates sûres)
Portes ouvertes des associations le Samedi 9 septembre 2017
Reprise des permanences : M1 le 12 septembre 2017.
Les 20 ans du CGMA, le samedi 25 novembre 2017
Permanences des mardis 2016-2017 (14h à 16h)
Venez impérativement avec vos ordinateurs portables.
Soyez également muni du câble adapté à votre ordinateur et au vidéoprojecteur
GENEALOGIE
Jean-Pierre
Jean Pierre G. nous raconte l’histoire insolite d’une jeune fille jurassienne Jeanne Lanternier, de condition modeste, ayant des ascendants communs avec sa famille, devenue Sultane et grand-mère d’Hassan II du Maroc
Voir ci-dessous cette information collectée hors permanence :
Dans son roman « La sultane aux yeux bleus », la romancière Arlette Schneider, passionnée également de généalogie relate son histoire
« La vie de Jeanne Lanternier, une petite paysanne jurassienne qui avec sa famille s’installe dans le premier village français créé en Algérie, aux portes de la Mitidja. Basée sur un fait authentique, l’histoire de Jeanne Lanternier se rapproche plus du conte que du fait divers »
« En 1832, époque de la colonisation en Afrique du Nord, la famille Lanternier quitte son village natal dans le Jura pour rejoindre l’Algérie. La France installe les pionniers aux portes de la Mitidja. Quatre ans plus tard, Jeanne, la fille du cardeur de chanvre voit sa vie basculer : enlevée par des pillards, présentée à l’émir Abd el-Kader, l’adolescente est finalement offerte à la cour du Maroc et devient la favorite du sultan. »
Pierre
Pierre L s’intéresse à l’histoire de sa commune de naissance située dans la Nièvre, Saint-Cercy-la-Tour, et plus particulièrement du lieu-dit Coddes.
Ses recherches historiques lui ont permis de localiser le tracé de voies gallo-romaines non loin des habitations de ses ancêtres.
Pierre souhaite étayer ses recherches à l’aide des cartes anciennes afin de vérifier les informations dont il dispose.
Différentes pistes lui sont proposées :
CHALLENGE AZ 2017
Le Challenge 2017 est dans sa troisième Semaine, voici quelques articles conseillés
Q comme Quiberon proposé par Joël le 20 juin dernier sur le blog du CGMA, sur l’inauguration de la ligne ferrée d’Auray à Quiberon
et aussi
T comme Testament de Joséphine Liège d’Iray
R comme RACHEL une vie toute simple. (1889-1965) – par Luciane
U comme U par christinedb (l’ancienne secrétaire du CGMA)
Et hors le CGMA :
http://mesgenealogies.blogspot.fr/
La troisième semaine de Challenge AZ 2017
Et la liste de tous les articles regroupés sur le Tableau
20 ANS DU CGMA
Joël développe ses propositions rédactionnelles des fascicules marquant les 20 ans du CGMA
– Présentation des recherches à MA depuis 20 ans
– Présentation des recherches hors MA
– Recherches des adhérents
La prochaine permanence du 27 juin sera essentiellement dédiée à cet évènement.
Les dernières nouvelles (hors permanences)
Les recensements de Maisons-Alfort
Les relevés du CGMA sur les recensements de 1891 et de 1911 sont terminés, ceux de 1891 sont en cours. Le chantier 1896 à été lancé en ce mois de juin 2017
Consulter les articles déjà parus (4 au 25 juin) : 1896 Maisons-Alfort
Tous les articles : Le coin des adhérents
Contact : cgma94@yahoo.fr
Le-coin-des-adhérents
Pour visualiser les comptes-rendus de la saison en cours
https://cgma.wordpress.com/category/permanences/saison-2016-2017/
Un petit tour dans les coulisses du CGMA
Voici les prénoms commençant par U dans le recensement de 1911 à Maisons-Alfort (94)
Ulysse MAIGROT – 5, Rue du Chemin de Fer – vue 110.
Ulysse BIGE – 4 bis, Rue Clos des Noyers – vue 122.
Ulysse FAUCHE – 19, Rue Eugène Renault – vue 169.
Ulysse MERIT – 11, Rue Girard – vue 205.
Ulysse PROTOY – 73, Grande Rue – vue 466.
Ulysse JULLIARD – 40, Grande Rue – vue 514.
Uranie RICHARME – 26, Allée de la Gaîté – vue 188.
Uranie HAPPEY – 19, Rue de Charentonneau – vue 92.
Urbain MARNNIER – 1, Chemin du Marais – vue 248.
Urbain LAFAYE – 10, Rue du Parc – vue 279.
Urbain JALBEAU – 37, Grande Rue – vue 448.
Urbain AVRIL – 22, Grande Rue – vue 506.
L’ensemble des recensements Maisonnais actuellement mis en ligne
1891 • 1891 – 1891 • D2M8 19
1896 • 1896 – 1896 • D2M8 63
1911 • 1911 – 1911 • D2M8 119
Les Archives Départementales de Créteil ( 94) précisent :
« Conformément aux recommandations de la CNIL, seules les listes nominatives de plus de 100 ans sont accessibles en ligne, soit jusqu’en 1911. Les listes numérisées de 1921 à 1975 sont disponibles en salle de lecture des Archives départementales du Val-de-Marne. »
Le CGMA (Cercle Généalogique de Maisons-Alfort) a commencé en 2016 à indexer les recensements Maisonnais.
Sont terminés et en ligne sur le blog :
recensements-Maisons-Alfort-1911
recensements-Maisons-Alfort-1891
Est en cours celui de 1896, voir l’évolution sur 1896 Maisons-Alfort
Il est utile de préciser l’utilité des indexations
a) Elles permettent un accès individuel par contenu (nom, prénoms, date, texte)
b) Elles permettent des traitements spécifiques
A titre d’exemples :
Et un grand regret, de 2014 à 2016, le CGMA a investi dans la reconstitution de la vie familiale et militaire des soldats Maisonnais, Morts pour la France.
WW1 2015
WW1 Mai 2017
WW1 MGW
WW1 Vétérinaires ENVA
WW2 Déportés MA
L’indexation de recensements de 1911 auraient été bien UTILES.
Lettre testament de Joséphine Liège d’Iray ,
Puychevrier juin 1898
Prière de lire ceci de suite après ma mort, – et de faire ce que je demande J. Liège d’Iray
Puychevrier juin 1898
Je prie mes chers enfants ou ceux qui seront près de moi au moment de ma mort de me laisser pour m’ensevelir dans le costume de jour ou de nuit avec lequel je serai morte, sans me faire une toilette ou changement quelconque très pénibles pour ceux qui font les soins de propreté (et de désinfection, si c’est utile) c’est assez. Je demande seulement qu’on ferme mes yeux et ma bouche et qu’on rabatte le drap, de suite, sur ma figure pour ne plus reparaître devant ceux qui m’ont aimé vivante. J’ai toujours redouté, comme ma grand-mère d’être enterrée vivante, ayant quelquefois, comme elle a des syncopes, je demande qu’on veuille bien s’assurer si je suis bien morte avant de m’enterrer.
Une tombe est toute prête parce que j’ai vu l’espace qui me restait un peu juste, une seconde tombe n’aurait pu tenir. On n’aura qu’à ôter les deux longues pierres qui soutiennent la tombe pour me placer près d’Henri. J’ai brûlé presque toutes mes lettres anciennes, sauf quelques unes des enfants que je n’ai pas le courage de détruire pour un motif ou un autre. Je prie mes enfants de brûler toutes celles qu’ils retrouveront à moins qu’ils désirent en conserver certaines; ils ont … toute une vie et je ne vois aucun inconvénient à ce qu’ils reprennent leurs lettres ou d’autres qui les intéressent.
En dehors des lettres, j’ai pu oublier de brûler certaines notes ou réflexions inspirées par des déceptions ou chagrins à des époques troublées. Je désire qu’on les brûle, si l’on en retrouve, sachant par expérience que la paix générale en famille peut-être compromise par des lettres ou notes renfermant quelques mots vifs ou blessants pour les uns ou les autres.
Je ne laisse aucune dette pouvant porter ce nom; si je dois quelques francs en mourant, pour des comptes courants, les enfants les paieront. Pour les petits objets que j’aurai à laisser, indépendamment de la famille, à ceux qui m’ont aimé ou servi, j’en ferai une note à part, et on aura le temps de s’en occuper plus tard.
Pour mon enterrement pas de couronnes.
Si personne de la famille ne se trouvait près de moi au moment de ma mort, on demanderait à bonne mère Stéphanie les conseils nécessaires.
Si je mourrai assez subitement pour n’avoir pu prévenir moi-même mon fils que je suis malade, on lui enverra une dépêche : Capitaine Liège d’Iray 1×7, rue Saint-Dominique. On mettra dans la dépêche :
« Madame est malade » quelques heures après (au moins cinq à six heures) on lui en enverra une autre disant : « Madame est morte »
Je prie Eugénie et Amirault de dire à Monsieur Louis qui ne connaît pas les usages du pays, ce qui se fait pour les invitations à l’enterrement, le prix des femmes qui vont les faire, puis l’usage pour les porteurs, leur prix, les frais que leur paie pour s’aller rafraîchir au cabaret quand ils ont déposé le cercueil à l’église, chaque localité à ses usages et je désire que ceux de Beaumont soient observés. J’ai déjà demandé « pas de couronnes » je le répète.
Pour le pain des pauvres j’en ai donné 350 livres pour l’enterrement de Monsieur.
Je désire qu’on en donne par moitié à Mr Descoux de la Tricherie qui a été longtemps notre boulanger et Mr Fougereu de Beaumont
Joséphine Liège d’Iray
Adhérent-CGMA-Joël-007
Certains connaissent déjà Puychevrier d’autres pas.
Partons du Numéro 1 (Sosa-Stradonitz) – les sœurs LEYGUE –
Dont ma belle-mère dite Mamiette.
L’ascendance cognatique de ces 5 sœurs 1, 3, 7 et 15 nous conduit à Joséphine LE BRETON
Une femme de caractère n’est-il pas ?
Génération V
12 Joseph GODIN 23-02-1785 Pouilley les Vignes 25 † 04-02-1876
13 Gérardine WEIGEL 21-01-1812 Bade (Allemagne) † 17-07-1839
14 Silvain B. M. LeBRETON 30-01-1820 Brest 29 † 22-12-1869
15 Joséphine LIEGE D’IRAY 23-06-1830 Poitiers 86 † 26-11-1909
Génération IV
6 Henry GODIN 27-11-1838 Wissembourg 67 † 14-01-1932
7 Marie LeBRETON 18-11-1855 Poitiers 86 † 22-10-1941
Génération III
2 Émile LEYGUE 21-01-1884 Cherbourg 50 † 24-03-1948
3 Marguerite GODIN 29-03-1888 Chasseneuil 86 † 25-09-1972
Génération II
1 les 5 sœurs LEYGUE
Cette histoire se continue si nous lisons la lettre d’un des fils de Joséphine
1909 – Lettre d’André Le Breton
Sans oublier de parler de la belle-sœur !
Mme Veuve Le Breton. Une « Globe-trotter » de 94 ans !
Une femme comparable à Dominiquette SAINT-PIERRE rencontrée précédemment.
Classé dans Challenge AZ 2017
Vraies ou fausses, les histoires familiales franchissent les générations.
Ces histoires sont fortement ancrées dans la mémoire des familles.
Mais elles laissent les généalogistes dubitatifs.
Souvent pendant des années ils ne savent pas faire la part entre l’histoire ou la légende.
Les généalogistes se mettent à la recherche du moindre indice.
L’histoire du « rideau rouge » de Henry Saint-Pierre Lespéret est restée longtemps pour moi une interrogation.
Un livre écrit par le général Antoine Noguès, gendre de Saint-Pierre , allait me confirmer que cette histoire n’était pas une légende.
« Mémoires du Général NOGUES (1777-1853) sur les guerres de l’Empire »
publiés par la Baron André de Maricourt -1922
L’extrait ci-dessous a été écrit dans l’introduction de ce livre par le Baron André de Maricourt.
Une introduction où fourmillent de nombreuses autres anecdotes familiales.
“ Les Saint-Pierre étaient voisins des Noguès. Ils tirent leur surnom du bourg de Lespéret, situé dans les Hautes-Pyrénées, non loin de Castelnau (-Rivière-Basse).
….
Quant à Saint-Pierre Lespéret, beau-père de Noguès, il appartient un peu à l’histoire.
Homme de haute culture et d’intelligence remarquable c’était bien un de ces types de la haute bourgeoisie jusqu’en 1789 que la province aima à envoyer à Paris pour y représenter ses intérêts
Député du Gers, il siégea parmi les Girondins et devint l’ami personnel de Vergniaud et Gensonné.
Il fut incarcéré pendant la terreur et le 9 thermidor sauva sa tête. On a publié ses lettres écrites à sa femme de la prison Sainte-Pélagie, mais dépouillé de tout caractère intime elles perdent beaucoup de leur intérêt.
Après la Révolution, il continua de représenter le département du Gers et il s’attacha à l’Empereur qui désirait le rallier et l’anoblit. Vice-président du corps législatif, grand propriétaire terrien, il exerça dans le Gers la plus large hospitalité et rivalisa de bonté avec sa femme. Petit, gracile, d’aspect doux et bienveillant, doué d’une urbanité parfaite, il était cependant d’une force hors de pair à l’épée. Son caractère était d’un rare sang froid et diverses anecdotes inédites concernant sa détention méritent d’être rapportées.
Il était compagnon de prison d’André Chénier dont il devint l’ami. Leurs cellules faisaient vis-à-vis. Un rideau rouge voilait la fenêtre de Saint-Pierre. Chénier, désireux d’être prévenu à temps pour se préparer à la mort, si Saint-Pierre connaissait avant lui l’arrêt du tribunal révolutionnaire le concernant, lui avait demandé à cette heure redoutable de laisser tomber, comme signal, le sinistre rideau … Ainsi fut il … et bien qu’obéissant au suprême désir d’un ami, Saint-Pierre, jusqu’à sa mort fut hanté par le souvenir de ce geste qui lui apparaissait comme celui d’un bourreau.
Lui-même, en prison, attendait la mort avec calme et s’absorbait dans la traduction d’un ouvrage anglais de grande valeur. Quant au 9 thermidor on lui annonça sa liberté, il demanda la faveur de demeurer un jour de plus dans sa cellule pour terminer, dans le recueillement, l’ouvrage qu’il achevait. ”
Henry Saint-Pierre Lespéret est le sosa n°42 de J. MALARTIC mon beau-père.
La propriété dite de Lespéret est depuis plus de quatre siècles restée dans la famille.
Article de Joël
Henry SAINT-PIERRE LESPERET (1761 – 1847)
Les descendants de Henri SAINT-PIERRE LESPERET (42) et Catherine DUCUING (43)
1 Jeanne Dominiquette SAINT-PIERRE (17-06-1786 – 24-09-1864) (21)
x 10-05-1808 Jean-Baptiste DUCUING (20)
(20-07-1780 – 26-01-1813)
11 Ferdinand DUCUING (23-03-1809 – 11-11-1873) Marine Marchande puis
Ministère des Finances.
x 17-04-1849 Adèle MAGENC fille d’un Propriétaire à Plaisance.
(02-07-1823 – 03-11-1905 à Saint Maixent)
12 Henri DUCUING (10) (22-11-1812 – 07-11-1866) Avocat à Tarbes
x 25-02-1840 Evelina LEBRUN (11) fille de l’Avocat Jean-Paul LEBRUN
(18-12-1819 – 22-10-1885) de Tarbes
121 Henriette DUCUING (5) (10-11-1840 – 07-05-1919) de Tarbes
x 06-09-1860 Anicet MALARTIC (4)
(17-04-1836 – 02-07-1922) Juge
1211 Evelyne MALARTIC x A : LABORDE-LACOSTE
(1861-1952) Capitaine de Gendarmerie
x B : MUE
Directeur des Contributions Indirectes
1212 Clotilde MALARTIC x Gabriel FOCH
(1865-1944) Avoué (1850-1925)
1213 Henri MALARTIC (2) x Lucy DUFRAISSE (3)
Chirurgien (1873-1963) (1881-1964)
2 Emile Jean Baptiste Quitterie SAINT-PIERRE (1793 – 18-05-1834)
x – -1828 LESBAZEILLES ( – 1847)
3 Marie Jeanne Pélagie (dite Jenny) SAINT-PIERRE (03-01-1794 – 21-04-1884)
x 14-04-1815 Antoine NOGUES (Général)
(07-05-1777 – 21-12-1853)
31 Henry (1816 – 1840)
32 Caroline (1817 – 1831)
33 Edmond (1820 – 1883)
4 Dominique Joseph Urbain SAINT-PIERRE (27-06-1800 – 14-04-1865)
41 Henry (1840 – 1871)
x – -1858/ Juliette De PORQUEVILLE
( – 1880)
Adhérent-CGMA-Joël-007
*
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Panneau réalisé par Lucianne pour l’exposition du CGMA (juin-2016)
Justin Sylvestre MADERS et Alix MOUREAU, les grands-parents de Rachel étaient régisseurs au domaine de Creyssels commune de Meze (Hérault), un important vignoble où son père Justin Joseph passa son enfance avec ses frères et sœurs. Il se maria avec SEGUY Julie une jeune fille de Pinet (Hérault) en 1888.
C’est dans le Château de Creyssels que Rachel grandit avec son frère et sa sœur. Vers 1897 Justin et Julie « montent à Paris » à l’exemple d’autres cousins et s’installent à Alfortville (Seine : aujourd’hui Val-de-Marne), c’est là que nait leur 4ème enfant.
Justin devient tonnelier à Bercy, tandis que Julie s’occupe des enfants.
Vie simple ! Rachel fait sa communion solennelle à 11 ans, et passe son certificat d’études à 12 ans puis au travail : parquetière.
Au décès de son père, en 1906, Rachel à 17 ans Justin Julien 13 ans Germaine 11 ans et Louis 7 ans.
Le 30 juillet 1910, elle épouse Edmond CHAUDY né en 1884 à Charleville (Ardennes), dont toute la famille demeure dans un immeuble en bord de Seine, rue Constantin.
Après le passage à la mairie et à l’église de Vitry-sur-Seine, la noce se transporte au restaurant quai d’Alfort, pour fêter les jeunes mariés.
Rachel et Edmond ont un appartement, rue Constantin, dans le même immeuble que les autres CHAUDY !
Edmond est ouvrier spécialisé (rectifieur, outilleur) dans une usine d’Ivry-sur-Seine.
En 1914, il est mobilisé au 124ème régiment d’infanterie. Il écrit à sa chère Rachel des lettres du Front, qui racontent ce qu’il voit. Ayant reçu une petite somme en héritage, Rachel ira le rejoindre quelques jours.
La spécialité professionnelle d’Edmond, fait qu’il est rappelé à Ivry-sur-Seine et finira la guerre en usine (contrôleur chef de taille).
En 1917 nait Germaine, puis Maurice en 1920.
Rachel élève ses 2 enfants tandis qu’Edmond travaille à l’usine. Le temps passe entre les naissances, mariages, décès, parmi le grande famille CHAUDY et MADERS !
Arrive la guerre 1939-1945. Maurice se marie en janvier 1940 et Germaine en avril 1940.
Rachel et Edmond deviennent grands-parents. Mais les temps sont durs et les bébés manquent de nourriture, toute la famille dans l’immeuble se privent pour eux !
Les usines, très nombreuses à Ivry-sur-Seine, sont bombardées par les alliés.
L’une d’elle tombe sur l’immeuble à côté … tous décédés ! Ne pouvant être identifiés, les locataires seront enterrés dans une fosse commune au vieux cimetière de Vitry.
Rue Constantin, Rachel, sa fille, son petit-fils et la famille réfugiés dans la cave, sont étouffés par la poussière et les gravats. Rachel et Edmond se réfugient chez leur fille et gendre, dans la « Cité des combattants » de Vitry, ils seront rejoints un peu plus tard par un couple d’amis dont le mari est juif.
A la fin de la guerre Rachel et Edmond retournent chez eux, la vie continue ! En bord de Seine le dimanche Edmond fait le passeur avec sa barque entre Vitry et Alfortville. Les jours de marché, sur la place de l’église, il garde les vélos, pour arrondir sa petite retraite d’ouvrier !
En 1960 Edmond décède à l’hôpital d’une péritonite, reconnue trop tard …
Rachel reste seule, à demie aveugle, par le diabète, ses enfants et petits-enfants lui rendent souvent visite … puis la voilà grabataire !
En 1962, 1963 et 1964 elle devient arrière-grand-mère.
En 1965, elle s’éteint dans cette maison qu’elle n’a jamais quittée.
Rachel grand-mère par alliance de Adhérent-CGMA-Luciane-140
2 Rue Constantin – Vitry-sur-Seine – voir Recensement 1911
C’est un petit immeuble en angle de rue, dont une façade donne sur la Seine
Haut de trois étages; le rez-de-chaussée a été jadis occupé par un petit bistrot fréquenté par les promeneurs du dimanche. L’étroite porte d’entrée sur la rue s’ouvre sur une petite cour pavée, fermée par une grille .A gauche une petite maisonnette: la loge de la concierge !
Un escalier de bois mène aux étages .sur chaque palier, un WC à la turc !
Chaque logis se compose d’une grande cuisine avec eau courante sur la pierre à évier et une chambre en enfilade .Une fenêtre par pièce, haute et étroite.
Certains appartements étaient réunis pour les grandes familles !
C’est dans cet immeuble que la majorité de la famille a logé de 1896 à 1965.
Recensement 1911 à Vitry-sur-Seine
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1882 – Inauguration de la ligne d’Auray à Quiberon.
Article du journal l’Avenir du Morbihan, républicain du 26 juillet 1882
Paris Archives Nationales Carton : F/1bI/331
Inauguration de la ligne d’Auray à Quiberon.
Le ciel a-t-il voulu favoriser Monseigneur ou la République en nous donnant, dimanche dernier, une journée aussi belle pour l’inauguration du chemin de fer d’Auray à Quiberon? Nous l’ignorons. Nous laissons à ceux qui ont des relations particulières avec la divinité le soin d’expliquer ce mystère. Nous nous contentons de constater encore que les jours où nous fêtons la République le beau temps vient toujours nous sourire.
Grande animation dès dix heures du matin à la gare de Vannes. Le préfet (Côme Dufraisse), les conseillers de préfecture, les ingénieurs du département et un grand nombre de fonctionnaires sont réunis sur le quai et attendent le train qui est pris d’assaut. La gare d’Auray est pavoisée de drapeaux. Le train d’honneur qui doit partir dans un instant a sa locomotive richement décorée. Un magnifique écusson, composée de fleurs naturelles bleues, blanches et rouges et entouré de drapeaux tricolores, orne la queue du train. Quand tout le monde est casé, on donne le signal et nous prenons la nouvelle voie. A tous les passages à niveau, de nombreux paysans viennent saluer le train qui passe et on leur répond des voitures par le cri de vive la République. A Ploermel, à Plouharnel la foule couvre les quais de la station et cherche à pénétrer dans les wagons. Mais tout est comble et les maires et les adjoints des localités voisines sont seuls reçus. Cependant les conversations vont aussi leur train parmi les invités. On se demande si l’évêque qui n’a pas été aperçu ni à Vannes ni à Auray va donner sa bénédiction à la machine.
Entr’autres histoires, on nous en conte une renouvelée des Grecques, il est vrai, mais qui ne nous a pas semblé moins bonne.
Plusieurs des notabilités de Quiberon avaient, paraît-il, l’intention de se passer du concours de l’évêque. Elles étaient persuadées que c’était chose superflue de bénir une machine déjà baptisée plusieurs fois ainsi que des wagons-salons qui ne feraient jamais le service à Quiberon. Mais lesdites notabilités comptaient sans leurs épouses. Ces dernières ont déclaré que si Monseigneur ne venait pas, elles se mettraient toutes en grève, que le fort Penthièvre n’était pas loin et qu’elles auraient soin de s’y barricader comme autrefois Lysistrata et ses compagnes dans l’acropole d’Athènes. Les maris ont été obligés de se rendre et voilà pourquoi l’évêque était invité. Si non e vero…
Nous passons précisément au fort Penthièvre. Les voyageurs se mettent aux portières et admirent à l’Ouest, les vagues qui viennent se briser contre les rochers; à l’Est, une mer bleue et calme qui monte doucement sur la plage.
Saint-Pierre-Quiberon! La foule, à la porte de la gare, nous salue de ses vivats. Quelques minutes encore et nous descendons à Quiberon. Quelques coups de canons retentissent. L’orphéon de Belle-Ile, monté sur une estrade nous reçoit avec la Marseillaise.
Tout le monde cherche l’évêque. Pas plus d’évêque que (?) sur le plat de la main. Chacun admire la décoration de la gare, on plonge un regard dans la salle du banquet où se pressent des rangées d’assiettes et de verres à côté de magnifiques homards dressés sur le milieu des tables.
L’ornementation de la salle est faite de verdure et de drapeaux tricolores.
Mais toujours pas d’évêque à l’horizon. On assure cependant qu’il est à Quiberon depuis la veille. Il a voulu partir en voiture de peur de manquer le train. Enfin un léger mouvement se produit dans la foule, une croix émerge au-dessus des têtes ainsi que l’extrémité d’une crosse et les deux cornes d’une mitre. C’est monseigneur qui s’avance accompagné du curé et des vicaires de l’endroit. Il a fallu pour le faire venir la croix et la bannière; mais aujourd’hui la bannière était remplacée par un drapeau tricolore, avec les initiales R.F. qui précède, la croix dans toutes ses évolutions. Monseigneur est monté sur l’estrade. Le maire lui souhaite la bienvenue au nom du conseil municipal; mais le diable de conseil municipal a disparu et ce n’est qu’à grand peine que le maire peut le réunir. A défaut de conseillers municipaux, les femmes se pressent autour de l’évêque et c’est au milieu d’un auditoire féminin qu’il commence son discours.
Il était bien loin, à Combourg (Ille-et-Vilaine), dit-il, quand il a reçu l’invitation du conseil municipal de Quiberon, et il s’est empressé de revenir pour répondre à l’appel qui lui était fait. Monseigneur parle ensuite de l’importance qu’une voie ferrée donnera bientôt à Quiberon, qui lui rappelle de bien tristes souvenirs. Il dit un mot des écoles de l’Etat d’où l’on sort avec la science humaine mais où l’on enseigne pas la science de Dieu. Il confesse que personne plus que lui n’admire ces merveilles enfantées chaque jour par la science, isthmes percés, tunnels creusés, etc., etc.
Il prétend que l’Eglise a toujours protégé les savants (ô Galilée!), favorisé leurs projets, soutenu leurs efforts. Un moine d’ailleurs, nous le connaissons, c’est Bacon, avait annoncé, dès le XIIIème siècle, les locomotives et les chemins de fer. Les livres saints avaient eux-mêmes prédit tout cela. Rien d’étonnant. On trouve tout dans les livres saints, mêmes les choses qu’on ne devrait pas y trouver.
Les prières commencent ensuite et la machine est baptisée une fois de plus. La bénédiction de l’évêque lui fait sans doute un peu de plaisir, car elle se met à siffler, à siffler, comme on ne siffle pas un évêque. Fi donc! La vilaine! Serait-elle, elle aussi, libre-penseuse.
In caudâ venenum. – La bénédiction terminée, l’évêque remercie encore le maire du bon exemple qu’il a donné et que d’AUTRES auraient dû imiter.
On a vu dans cet « autres » des choses, des choses… N’y aurait-on pas vu aussi le veau perdu que cherchait le villageois du bon La Fontaine?
L’évêque descend de l’estrade, accompagné par le drapeau tricolore, la croix et la Marseillaise, et disparaît dans la foule. Il va dîner au presbytère. Le menu du banquet était, dit-on, trop maigre pour lui. Chacun des invités prend place à table et la salle est bientôt remplie de joyeux convives qui font honneur à la cuisine Quiberonnaise. L’air vif de la mer avait d’ailleurs aiguillonné les appétits. Le champagne pétille bientôt dans les verres. L’heure des toasts est venue.
Le maire de Quiberon, M. Allain, se lève le premier et prononce les paroles suivantes :
« Monsieur le Préfet, vous tous, Messieurs, « Au nom de tous les habitants de la presqu’île de Quiberon, je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue et de vous remercier d’avoir bien voulu quitter vos nombreuses occupations pour venir partager notre joie. Elle est grande.
« Cette fête marque une ère de progrès et de prospérité, car nous l’espérons, Messieurs, le chemin de fer remplacera notre cher cabotage à voile, notre fructueuse industrie ruinée par le remplacement des bateaux à voile par les bateaux à vapeur.
« Nous sommes doublement heureux aujourd’hui, car non seulement cette ligne ferrée nous rapproche du continent dont nous étions si éloignés, mais elle nous lie à notre belle voisine, puisqu’aujourd’hui, pour la première fois, le Bellilois a laissé tomber l’ancre dans notre port.
« Nous pourrons nous donner une poignée de main et, je vous l’assure, elle sera cordiale; nous nous souviendrons du généreux empressement que nos voisins ont mis à répondre à notre appel en cette solennelle occasion.
« Merci à la République d’avoir songé à la vieille démocratie Quiberonnaise, par conséquent à Hoche, le pacificateur de la Vendée, le vainqueur de Quiberon; je dirais plus, son sauveur, celui dont la légende fait le charme de nos longues veillées d’hiver, celui enfin à qui nous devons d’aimer la République.
« En vous saluant, monsieur le Préfet, je salue la République, dont vous êtes ici le digne représentant.
« Merci de l’intérêt que vous portez à Quiberon.
« Merci, monsieur le Sous-Préfet, de toutes les peines que vous vous êtes données en nous aidant à préparer cette fête.
« Merci à messieurs les Ingénieurs et à leurs employés, de la part si active qu’ils ont prise aux travaux que nous inaugurons aujourd’hui.
« Merci à notre ami Gressy de son généreux concours.
« Messieurs les employés de la Compagnie d’Orléans, nous avons l’honneur de vous connaître que depuis quelques jours, mais le peu de relations que nous eues ont été si amicales qu’elles font bien présager pour l’avenir.
« Merci à vous tous qui avez bien voulu nous témoigner votre sympathie et répondre à notre humble invitation en venant vous associer à notre joie.
« Messieurs, à la République et son incomparable président, à notre digne Préfet, à notre non moins digne Sous-Préfet, et à vous tous, messieurs! »
Ces bonnes paroles du maire de Quiberon sont saluées par d’universels applaudissements.
Des bravos répétés accueillent cette belle allocution que nous eussions désiré reproduire in extenso si cela eut été possible.
Le Préfet a ensuite bu au maire de Quiberon, à son conseiller général et à la population toute entière.
Le banquet terminé, les invités ont parcouru les différentes rues du bourg pavoisées de drapeaux tricolores, ornées de branches de sapin, de feuillage, de lanternes vénitiennes. Pas une maison qui n’eut son drapeau. Le clocher lui-même avait le sien. Des courses aux canards attirent la foule à Port-Maria pendant que de jeunes gars, sur la place de l’église, s’évertuent à décrocher qui une blouse, qui une paire de souliers ou un paquet de tabac au mât de cocagne.
Mais l’heure du départ approche. Chacun s’empresse de choisir sa place dans le train. Tant pis pour les retardataires; ils seront obligés de faire la route à pied. Ce qui est arrivé, dit-on à deux de nos amis. A cinq heures et demie, le train quitte Quiberon au milieu des acclamations de la population accourue sur le quai. Une gracieuse attention des autorités nous fait stopper une demi-heure au pied du fort de Penthièvre que l’on court visiter. Le point de vue que l’on a du haut de la plate-forme est vraiment merveilleux. Mais on a à peine le temps d’admirer, il faut reprendre bien vite sa place ou rester en panne à Penthièvre, ce qui ne serait pas très amusant.
Une demi-heure après le train rentrait en gare d’Auray et là chacun reprenait sa route de ses pénates, heureux et content de sa journée.
Cependant, nos bons Quiberonnais devaient danser et s’en donner à cœur joie, en attendant les illuminations et le feu d’artifice. Cette fête leur laissera je l’espère dans la mémoire un long et durable souvenir et ils sauront à l’occasion manifester leur reconnaissance à cette République qui a songé à eux et qui vient de leur donner, en les reliant au continent par une voie ferrée, un magnifique témoignage de sa sollicitude.
N’oublions pas de féliciter, en terminant, tous ceux qui ont pris part à l’organisation de la fête et en particulier M. Laurent, l’adjoint qui a su se multiplier et a réussi à contenter même les plus difficiles.
La Compagnie d’Orléans ne saurait elle-même être oubliée. Elle avait délégué pour la représenter l’intelligent M. Berthet, inspecteur général des lignes de Bretagne. Les autorités départementales et municipales lui ont fait l’accueil le plus gracieux et tous se sont plu à la fin du banquet, et en particulier M. Le Préfet du Morbihan, à faire l’éloge de la Compagnie et à remercier M. Berthet de l’empressement qu’il avait mis à être agréable à tous les invités de cette jolie fête locale en mettant à leur disposition le beau et long train que les populations saluaient sur tout le parcours.
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Généalogie simplifiée de mon épouse née MALARTIC pour remonter
au Préfet Côme DUFRAISSE.
1 Jean, Andrée et Colette MALARTIC Génération III 1908-2004
2 Henri MALARTIC le père Génération IV 1873-1963
4 Anicet MALARTIC le grand-père Génération V 1836-1922
3 Lucy DUFRAISSE la mère Génération IV 1881-1964
6 Côme DUFRAISSE le grand-père Génération V 1850-1935
Article recueilli et présenté par Adhérent-CGMA-Joël-007
Classé dans A lire, Challenge AZ 2017
Classé dans A lire, AZ 2017, Challenge AZ 2017, Généalogie des adhérents
Ce jour là, 25 août 1944. Paris brûle-t-il ?
Dominique Lapierre – Larry Collins – Édition Robert Laffont
Présentation
« Paris brûle-t-il ? » est le récit passionné de l’une des journées les plus fantastiques de l’histoire du monde. Ce jour du 25 août 1944, la capitale de la France échappait à l’anéantissement apocalyptique ordonné par Adolf Hitler; Paris brisait ses chaînes et acclamait ses libérateurs dans un torrent d’émotions, de drames et de joies.
Best-seller mondial porté au cinéma dans une super production aux quarante vedettes internationales, « Paris brûle-t-il ? » est le premier grand livre-épopée du célèbre tandem littéraire Dominique Lapierre et Larry Collins. C’est peut-être aussi, par le nombre des secrets révélés et la richesse du récit, leur chef-d’œuvre. Un chef-d’œuvre que doivent absolument découvrir aujourd’hui tous ceux qui n’étaient pas nés en 1944. Et tous ceux qui souhaitent revivre le souvenir des heures historiques quand Paris se levait contre l’envahisseur pour retrouver sa liberté.
Pages 164-165
A l’autre bout de Paris, un autre prisonnier avait l’impression d’être enfermé dans un asile de fous. Au fond de son cagibi de l’hôtel Williams, square Montholon, l’agent de police Armand Bacquer attendait que d’autres Feldgendarme décident de son sort. A un certain moment, sa porte s’ouvrit et il sentit quelque chose de mou et humide lui frapper le visage. Bientôt il entendit crier : “ Salaud, tu vas être fusillé et c’est tout ce que tu mérites. ” Une femme venait de lui cracher au visage. Bien des années plus tard, Armand Bacquer se souviendra encore de la bouche tordue par la haine de cette femme qui s’appelait Paulette. Un peu plus tard, le prisonnier entendit à travers la porte la voix d’une autre femme qui lui murmura: “ Courage, tu t’en tireras ! ”
Des hommes couraient dans les couloirs, claquaient les portes, vociféraient au téléphone. Des bouchons de champagne sautaient et des verres s’entrechoquaient. La sonnerie du téléphone retentissait sans arrêt. Des bribes de conversation arrivaient parfois jusqu’au prisonnier. Quelqu’un dit en français : “ La police s’est soulevée…, ça va déferler sur les boulevards. Nous partons pour Nancy. ”
Parmi toutes les pensées sinistres que remuait Armand Bacquer au fond de son cagibi, il en était une qui l’obsédait particulièrement. “ Les Allemands vont me tuer, se disait-il, et on ne retrouvera pas mon corps. ” L’idée qu’on pourrait croire un jour qu’il était mort comme un traître était pour l’agent de police pire que l’idée de la mort elle-même.
Bacquer n’avait plus de montre et se demandait l’heure qu’il pouvait être. Comme aucune lumière ne venait jusqu’à lui, il ne savait plus si c’était le jour ou la unit. Il se sentit tout à coup très fatigué.
Pages 170-171
Un autre Français savait, lui, qu’il allait être fusillé. Le policier Armand Bacquer vit l’eau noire bouillonner dans la nuit et eut comme une illumination. “ S’ils me mettent devant la flotte, se dit-il, je saute avant qu’ils ne tirent. Mais les Allemands poussèrent Bacquer le long du parapet du Cours-la-Reine. Il sentait derrière lui la respiration pressante de son compagnon, le policier Maurice Guinoiseaux, arrêté le matin même au volant d’une camionnette pleine d’armes destinées à la Préfecture de police.
Les deux hommes étaient maintenant face au mur. Ils n’échangèrent pas un regard, pas même un soupir. Bacquer revit tout à coup son père et sa mère sur la place de son village de Glomel le jour de la Saint-Germain, le saint patron de Glomel. Il entendit derrière lui le bruit des bottes qui reculaient vers le bord de l’eau. Il pensa brusquement qu’il était né un 11 novembre et que c’était drôle parce que c’était le jour de l’armistice. Il revit alors pendant une fraction de seconde le visage de son père puis celui de Jeanne, sa femme, et se dit que demain, on retrouverait son corps.
Bacquer entendit le déclic d’une culasse qui se refermait. Il voulut se retourner “ pour ne pas être tué dans le dos ” mais une rafale partit de biais, le touchant d’abord à la jambe droite, puis au genou, à la cuisse, au col du fémur et enfin au poumon gauche. A ce moment la rafale de balles atteignit Guinoiseaux au cou puis à la tête. La dernière balle entra dans la nuque et ressortit par l’œil.
Bacquer ressentit une brûlure à la jambe et un choc dans la poitrine qui lui coupa la respiration. Il s’affaissa et roula sur Guinoiseaux. Alors, venant d’un autre monde, il entendit un mot : “ Fertig ! ” (Fini !)
Pages 173-174
Au contact de la pluie diluvienne, le fusillé Armand Bacquer reprit connaissance. “ Je vais me noyer ”, pensa-t-il. Des feuilles, des brindilles, de la boue, entraînées par les flots recouvraient son visage. Il essaya de se traîner sur les coudes. Mais sa jambe était comme détachée de son corps. Il allongea le bras et sentit le corps raide de son compagnon. Une pensée se mit alors à l’obséder : “ Si les Allemands reviennent et qu’ils voient ce cadavre, ils vont m’achever. ” Bacquer entendit alors le “ pin-pon ” d’une voiture de pompiers qui passait dans l’avenue. il se mit à crier faiblement “ au secours, au secours ”, mais bientôt le sang de son poumon perforé l’asphyxia et il perdit connaissance. Dans son délire, Bacquer entendit passer au-dessus de lui des centaines de voitures de pompiers et leurs avertisseurs résonnaient dans sa tête comme des milliers de cloches. Les pompiers allaient le sauver, il en était sûr,. “ parce qu’ils étaient Français. ” Il revint à lui et avala quelques gouttes de pluie. Puis il s’évanouit à nouveau dans un monde de cauchemar plein d’Allemands qui se jetaient sur lui pour l’achever.
Le jour apparut dans un ciel que l’orage de la nuit n’avait pas complètement balayé. Un silence lourd s’était abattu sur la ville. En ces premières heures du dimanche 20 août, Paris meurtri semblait compter ses blessures. Le long de la Seine, sur le Cours-la-Reine, un prêtre marchait d’un pas rapide sur un tapis de feuilles arrachées par l’orage. Soudain il s’arrêta et écouta. De la berge en contrebas, montait comme une plainte. Il s’approcha du parapet et vit au pied du mur deux corps recroquevillés côte à côte. L’un d’eux bougeait encore. Armand Bacquer, le policier breton, n’était pas mort.
Quand Bacquer ouvrit les yeux, il vit au-dessus de lui, comme en un rêve, le visage du prêtre. Celui-ci avait sorti des plis de sa soutane une boite contenant un morceau de coton. Bientôt le moribond sentit sur son front le contact du coton plein d’huile et entendit des mots incompréhensibles. Il eut alors un éclair de lucidité. “ On me donne l’extrême-onction, se dit-il, je vais sûrement mourir. ” Il réclama à boire et s’évanouit.
Quand il se réveilla, il vit cette fois briller une image merveilleuse au-dessus de son visage. C’était un casque de pompier. Puis il entendit le “ pin-pon ” régulier de la camionnette qui l’emmenait à l’hôpital. Ecoutant avec une sorte d’extase ce bruit rassurant qui avait peuplé ses cauchemars, il se dit que les Allemands ne pourraient plus l’achever (1).
1. Armand Bacquer survécut à ses blessures. Opéré à l’hôpital Necker par le professeur Huet, il resta pendant des semaines entre la vie et la mort. Pendant des années il souffrit d’affreux cauchemars. Il voyait sans cesse les Allemands qui revenaient pour l’achever. Il travaille aujourd’hui au commissariat de police de la rue de Bourgogne, à quelques centaines de mètres à peine de l’endroit où il a été fusillé. (Décédé en 2005)
Joël Bacquer fils d’Armand Bacquer, pour en savoir plus allez sur
Fusillé mais bien vivant ! | La Libération de Paris
Ces petites histoires qui racontent la Libération de Paris – LExpress.fr
LIBERATION de PARIS – – Les sanglots longs des violons – Eklablog
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Taxe qui était perçue à l’entrée d’une ville sur certaines denrées. (L’octroi fut supprimé en 1948.) Administration chargée de percevoir cette taxe ; bureau où se payait ce droit.
L’octroi avait été institué en 1818, malgré l’opposition de l’assemblée communale. Supprimé lors de la Révolution de 1848, le préfet invita le conseil municipal à le rétablir en 1849.
Étaient assujettis à l’octroi : les boissons et liquides, les animaux vivants, les comestibles, les combustibles, les fourrages, les matériaux et les objets divers.
La réforme fiscale de 1948 abolit définitivement les octrois. Les impôts qu’ils recouvraient furent remplacés par la taxe locale. Il existait huit bureaux d’octroi, tous placés sur la voir publique : au Pont de Charenton, à la gare, rue Eugène-Renault, route nationale 6, route de Créteil, rue Victor-Hugo, avenue de la République, puis au pont de Maisons.
Petite histoire mouvementée de l’octroi racontée par Amédée Chenal (1898) maire de Maisons-Alfort
Dans « Histoire de Maisons-Alfort et d’Alfortville
Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours »
Par Amédée Chenal (1898)
1674 – On se plaignait déjà de l’octroi de la ville de Paris. Il avait été payé, pour de la paille livrée par la commune, 30 livres à la porte Saint-Antoine, et on avait refusé de rendre cette somme, à la porte Saint-Denis, par où ressortaient les voitures qui se rendaient dans cette ville.
La paille se vendait deux sols la botte.
1680 – Ces terres avaient été surnommées Prés des pailles, parce que les habitants de Maisons qui étaient obligés depuis fort longtemps de fournir les pailles et litières pour la grande écurie du roi, affectaient le revenu qu’elles produisaient à l’acquisition de cette paille quand elle n’avait pas pu y être récoltée. C’est de l’une de ces livraisons qu’il s’agit, lorsqu’on parle de l’octroi de Paris. Cette paille était plus généralement livrée à Carrières-Charenton, au Séjour du roi, où les chevaux de la cour étaient logés.
1789 – CAHIER DES DOLÉANCES DES HABITANTS DE LA COMMUNE OU PAROISSE DE MAISONS-ALFORT
7° Que les droits sur les marchandises qui passent debout dans la banlieue de Paris soient supprimés comme injustes et très onéreux au commerce, tant par leur quotité que par les vexations et les retards qu’éprouvent les voituriers, par une foule de commis qui se trouvent tant dans les lieux où il y a un bureau que sur les routes ;
(c’est-à-dire :Suppression des droits de passe et des octrois).
1818 – L’octroi de banlieue avait été institué, malgré l’opposition de l’assemblée communale, manifestée à diverses reprises.
1845 – Un octroi communal fut voté, et le vin frappé d’un droit de un franc par hectolitre, « pour imiter les communes de Charenton et Saint-Maurice, qui améliorent tous leurs services ».
1847 – On constata que l’octroi avait produit, pour six mois, de mars à août inclus, 1 545 fr. 94 centimes.
1848 – À la suite de deux pétitions, le conseil vota la suppression de l’octroi, à partir du 1er mai ; il avait été établi pour dix ans en 1846.
1849 – À la suite de la constatation d’un déficit annuel de 200 francs, le préfet avait invité le conseil municipal à rétablir l’octroi ; celui-ci refusa, et proposa 7 centimes additionnels ; il fut néanmoins rétabli sur les vins et alcools.
1852 – Non seulement l’octroi avait été rétabli, comme nous l’avons déjà dit, mais se basant sur la nécessité de pourvoir aux dépenses suivantes :
« 1° Paiement des travaux supplémentaires de l’église,
2° Frais de réparations du pavage des rues,
3° Continuation du pavage de la rue Saint-Pierre,
4° Substitution du gaz à l’huile,
5° Établissement d’un lavoir public,
6° Et enfin, construction d’un second bas-côté à l’église. »
1856 – BUDGET DE PRÉVISIONS POUR 1856
RECETTES
5 centimes additionnels ordinaires 580 fr
Attribution sur les patentes de l’année 320
sur les amendes de police 120
sur le produit de l’octroi de banlieue 1 400
Droits d’octroi, produit brut 1 750
Produit des amendes de l’octroi 50
…
DÉPENSES
Administration communale (secrétaire 1.000 fr) 1 918 fr
Service de police, contingent 920
Salaire du garde champêtre 600
Salaire du tambour-afficheur 70
Service de l’octroi 625
…
A remarquer, que l’octroi, qui produit 1.750 francs brut, coûte 625 francs à percevoir ; le bénéfice est maigre.
1864 – L’octroi, qui n’existait que sur les vins et alcools, à raison de 0 fr. 92 et 2 fr. par hectolitre, fut institué à peu près tel que nous l’avons encore, malgré une pétition d’un grand nombre d’habitants, dans laquelle, d’une façon un peu triviale, on représentait les « Octroyens » cherchant à découvrir la fraude sous les jupons des maraîchères retour des Halles ; son produit pour 1865 était évalué à 29 656 francs.6
1871 – Au mois de février 1871, le conseil fut réuni ; sept membres étaient présents. Il s’agissait de voter 3 091 francs, pour les dépenses de la garde nationale, la démolition des barricades, le déménagement de la mairie et, enfin, le paiement de l’enterrement des soldats morts à l’Ecole, à raison de 2 francs par homme.
Le 12 mars, nouvelle réunion ; il n’y a toujours que sept conseillers fidèles ; il fallait fournir du chauffage aux troupes allemandes. On décide de couper des arbres dans les parcs de MM. Lesieur, Lagoutte, Dodun et autres, qui avaient été épargnés par le génie, puis on vote l’achat de nouveaux bureaux d’octroi pour remplacer ceux qui ont été brûlés, et on accorde des semences aux cultivateurs.
1872 – Un receveur d’octroi, nommé Bastesti, ancien garde de Paris et ancien capitaine de la garde mobile, fut révoqué et poursuivi pour détournements ; d’origine corse, il parvint, croit-on, à gagner le maquis ; on ne le revit plus.
Son chef, le préposé principal, fut également impliqué dans l’affaire pour défaut de surveillance.
1879 – M. Denoailly, préposé principal de l’octroi, venait d’être révoqué ; même mesure fut prise à l’égard du secrétaire de la mairie.
1882 – La Caisse des écoles, à l’étude depuis longtemps, fut définitivement fondée.
Un procès d’octroi monstre, d’une justice contestable, fut commencé contre la Compagnie P.L.M. ; il ne devait se terminer que beaucoup plus tard, après épuisement de toutes les juridictions, par la condamnation de celle-ci, à un versement considérable, au profit de la commune et de l’employé saisissant.
Par contrecoup, il fut une des causes de la chute de M. Busteau.
*******
Dans un autre ouvrage sur Maisons-Alfort datant de 1904
« Département de la Seine – Direction des affaires départementales.
Etat des communes à la fin du XIXe siècle publié sous les auspices du Conseil Général
Notice Historique et Renseignements administratifs »
OCTROI
L’octroi de Maisons-Alfort est administré par voie de régie directe. Il est donc placé sous la surveillance immédiate du maire, et sous la surveillance générale de la régie des contributions indirectes.
Les déclarations et la recette des droits s’effectuent dans les 5 bureaux municipaux ou mixtes dénommés plus haut, et dans 2 bureaux de régie, dont l’un mixte avec Créteil.
Ces différents bureaux sont ouverts tous les jours, savoir de 7 heures du matin à 6 heures du soir, pendant les mois de janvier, février, novembre et décembre ; de 6 heures du matin à 7 heures du soir, pendant les mois de mars, avril, septembre et octobre enfin, de 5 heures du matin à 8 heures du soir, pendant les mois de mai, juin, juillet et août.
Pendant les mois de janvier, février, novembre et décembre, l’ouverture des bureaux a lieu à 6 h. ½ du matin, sauf en ce qui concerne les objets soumis aux droits du Trésor.
Classé dans Challenge AZ 2017, Histoire locale
Famille Liège d’Iray : le père
Décès de Joseph LIEGE D’IRAY Octobre 1853 Sainte-Maure
Extrait du registre des actes de décès pendant l’année mil huit cent cinquante trois de la commune de Sainte Maure, arrondissement de Chinon, Département d’Indre et Loire.
L’année mil huit cent cinquante trois le neuf octobre, une heure du soir; Devant nous, maire, officier de l’état civil de la commune de Sainte Maure, arrondissement de Chinon, Département d’Indre et Loire, soussigné sont comparus le sieur Louis Henry Liège d’Iray, âgé de trente cinq ans, propriétaire, demeurant ville de Châtellerault et Jules Armand Baufumé, âgé de trente sept ans garde champêtre, demeurant en cette ville, le premier gendre et neveu du défunt, le second voisin du lieu où est arrivé le décès, lesquels nous ont déclarés que les restes de Joseph Liège d’Iray, chevalier de la Légion d’Honneur, Président Honoraire de la cour Impériale de Poitiers, âgé de soixante neuf ans, natif de Châtellerault et domicilié ville de Poitiers, époux de Dame Virginie Renault, fille de feu Joseph Liège d’Iray et de feue Céleste de la Pagerie, décédé il y a plusieurs semaines ont été trouvés hier à six heures du soir dans le bois de la pièce de Vaux en cette Commune, ce dont nous nous sommes assurés. Et ont les dits comparants signé avec nous le tout après lecture faite… à la mairie, le jour, mois et an que dessus.
Le registre est signé: L. Liège d’Iray, Baufumé et Martin Maire.
Pour extrait conforme.
Mairie de Sainte Maure le neuf octobre mil huit cent cinquante trois.
Cimetière de Beaumont (Vienne) en 1996 .
Quelques groupements de tombes portent encore le nom de la famille LIEGE D’IRAY
Des parents ou des proches de Joséphine LIEGE D’IRAY …
Tombe de gauche Ci-gît Joseph Liège d’Iray Père de Joséphine (sosa n°15)
(sosa n° 30) Président Honoraire de la Cour Impériale de Poitiers
Chevalier de la Légion d’Honneur
décédé dans sa 70ème année
le 9 août 1853”
Tombe de droite Virginie Renault Mère de Joséphine (sosa n°15)
(sosa n° 31) épouse de Joseph Liège d’Iray
née le 24 juin 1817
décédée le 24 février 1884.
Notes
A) Le corps de Joseph Liège d’Iray a été retrouvé le 9 octobre 1853, une lettre écrite de sa main avant sa disparition indique qu’il allait au pré. Il est donc allé se battre en duel … l’issue de ce duel lui fut fatale.
B) Les descendants ont daté son décès sur la tombe du 9 août 1853, soit trois mois auparavant la découverte de son cadavre.
C) La commune de Beaumont (Vienne) est restée célèbre, voir les Les Pattins de Gargantua
Généalogie de : Adhérent-CGMA-Joël-007
Classé dans Challenge AZ 2017
« Lors d’une réunion du CGMA (juin 2014), nous avions convenu que je rechercherais sur internet les informations susceptibles de compléter le dossier de Gérard concernant le décès de son grand-père : Maurice PENNETIER : mort pour la France en 1916.
Avec les éléments fournis par Gérard, Sylvie R a tout d’abord retrouvé la fiche du décès de son grand-père, de même que les pages du journal de marche de son régiment à la date de son décès, ainsi que les jours précédents.
Je lui ai transmis ces documents qui permettent ainsi d’étoffer un peu plus le dossier personnel de son aïeul.
Le but de l’opération étant de montrer concrètement aux adhérents CGMA qui n’ont pas internet, l’avantage de cet instrument de recherche.
Le hasard faisant que mon propre grand-père est décédé lui aussi dans la même région, j’avais prêté à Gérard un livre assez détaillé sur les régiments qui se sont battus dans ce secteur.
Rédigé par Sylvie R
L’historique du 41 ème RI figure sur le site :
http://chtimiste.com/batailles1418/divers/historique41RI.htm
et sur le site
http://pages14-18.com/B_PAGES_HISTOIRE/HISTORIQUES_FRANCAIS/RIT/RIT041_Histo.pdf
Cet historique numérisé par Jean Luc DRON provient de la BDIC (bibliothèque de documentation internationale contemporaine) cote 0 pièce 13147
Il comprend :
– la liste nominative des militaires décorés, médaillés, et cités
– un état des militaires morts pour la France
Jean Luc DRON nous donne sur son site le mode opératoire pour consulter les historiques numérisés
http://jeanluc.dron.free.fr/th/modop-bdic.htm
Uniquement pour le moment les régiments d’infanterie 1 à 150 et les régiments d’infanterie territoriale 1 à 150
Rédigé par Michèle B
Adhérent-CGMA-Gérard-P-158
Classé dans Challenge AZ 2017
16 mars 1810 – Lettre de Jean JURY à son père
Les archives familiales sont essentielles et parfois inespérées pour les généalogistes. Mais lorsque, comme Claude, nous découvrons des lettres d’un lointain ancêtre qui participa aux campagnes d’Italie nous voulons partager notre émotion. Jean Jury a laissé trois lettres qui ont été retranscrites pour faciliter la lecture… lecture qui reste néanmoins difficile.
Après Wagram (1809), en 1810, Napoléon commandait à la moitié de l’Europe. Jamais il n’y avait eu d’empereur si puissant. Le 11 Mars 1810 Napoléon Ier se marie avec Marie-Louise.
Jean Jury, lors des campagnes Napoléoniennes
Voici la première lettre du 16 mars 1810, adressée par Jean Jury à son père.
Claude JURY (ou Jurie), marchand de fer (1742-1824) – sosa 106
x à Gilberte CHANCLAUX
Ont eu au moins 9 enfants,
Dont Jean Jury, né le 4 mars 1791
Auteur des lettres.
***
Au dos de la lettre
A Monsieur Jean Jurÿ, Marchand de faire,
Département du puÿ de dôme
En aux vergne à Clermont ferant
Poste restante
Cete lettre sadresse à Monsieur Jean Jurÿ, marchant de faire
***
Vérone, 16 marces 1810, (pour mars)
Mon très cher père,
frère, sœur, baux frère et belle soeur, je vous fait savoir que je suit arriver à mon dépost en bonne santé, je vous fait que je vous nés écrit plutos mais que je bien été malade en route.
Je vous fait savoir en passant la montagne du monsenie qui il avet baucou de nège, que janpouvet pas sortire. Je vous fait savoir quen nous etion dans la prison de turin malade ont mas vouler deux louÿs.
Mais que…… effor pour me conduire.
Je vous fait savoir que jai bien vue de misere dans les préson mais qu’on je suit été arriver à mon depost je suis été en liberté de suite
Je vous fais savoir que je suit à veronne en Italie une très belle ville qui fait aser bon vivre.
Je vous fais savoir mon baufrere Jean de menvoier la Réponse de suite
Je vous fait savoir que je suit avec le camarade Benoit loudaze qui se porte bien, vous feré bien més compliment à mon baufrere Jean, à mon camarade Jean laudant ainsi qu’a son pére et mere
Je vous fait savoir en vous embrassant mon très cher père, aussi mes frere et sœur et baufrére et belle sœur et cousin et cousine et à tous ceux qui demanderont de mes nouvelles
Je suit votre fils Jean Jury pourlavie
Mon adresse et averonne, en Italie, département de la Dige106 régiment de ligne, 4 batalion , 2 companie en garnison avéronne en Italie.
24 septembre 1811 – Lettre de Jean JURY a son baufrere
Deuxième lettre adressée de Bologne le 24 septembre 1811
A son beau frère
JEAN VERNET, Tisserand,
Restan à Cournon, canton du Pont surallier,
Département due puidedome à Clermont
Poste restante en france
A Bologne, le 24 septembre 1811
Mont tre cheure baufrere,
Je vous zecris ces deux mot de leutre pour minformer de votre santé ensique je meortebien –gr=ace dadien, je soite que la présante cetrouve dememe mont baufrere Jean, je vous prit de me faire passe un peut d’argent parse je suis dans un gran besoin et vous me ferait savoire si vous avez recus la letre datte du premier aout passe entre chauze avous marque pour lepresant.
Bien decompliment amont paire et bient de complicpment amaseure Gauton, et amont petineveut.
Bien decompliment mont frere laurent et amont autre frere jean également,
Bien de compliment amaseure marie, et amont baufrer antoine, alapetite nieuse,
Bient de complimernt amabelleseure, en-cis que atoutelafamille
Et vous meferait savoir ce qui cepace au pays
Je vous ferait saoire que je suit eté bien malade…… détaché, je suits été blese par le braigan dans le Montagne ou nous zétions pour le prendre, et je vous fait savoire que je suit plus avecque mont camarade Benoit Loudouze qui a été changé de batalion alet dans le premier, et il sont partie poure aller auquant de…..
Une autre chauze avons marque poure le presant, et je vous faient savoire que nous some ….
…… bien portant,
Bien de compliment à tous meparent et amie et atous ceux qui demanderont mde mes nouvele
Je finie en vous zenbrasant de tout mon quere,
Je suit votre baufrere Jean Jurie pour la vie
Mont adress au 106eme Régiment de ligne, 4éme batalion, 4eme compagnie voltigeur en garnisont à Bologne en Italie.
Réponse auplutôt posible
18 novembre 1811 – Lettre de Jean JURY a son baufrere
Troisième lettre adressée
A Monsieur, Jean verent, tisserand, restant à cournon,
canton dupont sur allier, département du pouide dome,
à Clermont ferant, poste restante en France
Averonne, le 18 novembre 1811
Mont tre cheure baufrere,
Je vient de resevoire votre leutre du 7 8bre quil mafait ungrand plaisire delaprendre enbone santé grace adieu, je soite que laprésante setrouve dememe, je vous fait savoire que je recut largent que vous mavez envoié samafet en grand plaisire parce je été dans un grand besoin et je vous remercibien vous me demandez savoir je suit été blessé ; je suit blessé dans la montagne au tirole par le brigent … Blesure mecose ……Je reste 2 moi alopitale poure geurire je reçu au coudesapre Aubra … que javet dimanche ….. je vous zavet demandé decomplemente demont paire….Si vous avez reçu ma leutre date du premier maÿ de cela vous mannavefaint savoire………………..
Autre chausse avont marquepoule présant bient de compliment amont paire encis amonfrere, et bien de compliment amaseure Marÿ, à mont beaufrere antoine cama… bien de compliment à maseure Gauton etensi que amon neveut Bien de compliment ama belseure encie que atoute la famille, bien de compliment à cousine toinon, vous demandez savoire je less mon camarade Loudouze, je vous fait savoir nousome tite à Bologne, toutde Bient portan il a été au can demon… Et il en sont de retour et nousomme apresant tous bien enseble portan averonne et je vous fait savoire qui fait tré cheure vivre et je auroit bien vouloir savoire lenouvele que vous zasvait demande dupuis rien autre chauze avon marque pour la prison
Je finie en vous enbrasant de tout mon coeure, je suis votre baufrer Jean Jurie pour la vie
Mont adresse et amousie Jean jurie, voltigeur, soldat au 106eme Régiment de ligne, 4eme bataille, 4eme en Italie, Compagnie voltigeur en garnison averone
Collection personnelle de : Adhérent-CGMA-Claude-P-093
Classé dans Challenge AZ 2017