Elle est due au lieutenant général de police René Hérault qui, sous le règne de Louis XV, en 1728, fit poser sur les premières et dernières maisons de chaque rue une plaque de métal portant en gros caractères noirs le nom que l’usage avait retenu. Bernard Stéphane précise : « Chaque plaque, en dessous du nom de la rue, portait aussi le numéro du quartier d’où elle dépendait. Parfois, ce numéro était accompagné d’un ou de plusieurs « C », lesquels indiquaient le nombre de carrosses qui pouvaient passer de front dans la rue. » Mais, à Brive, la totalité des inscriptions gravées en creux sur une pierre dure a disparu, parce que l’on a démoli les immeubles d’angle, transformé les façades ou recouvert d’enduit les murs; seule subsiste celle de la rue Toulzac. La désignation des rues par la voie administrative fit disparaître bien des noms étranges; le bizarre cul-de-sac allait néanmoins demeurer quelques décennies, avant de succomber face aux railleries de Voltaire: « J’appelle impasse ce que vous appelez cul-de-sac. Je trouve qu’une rue ne ressemble ni à un cul, ni à un sac. Je vous prie de vous servir du mot impasse qui est noble, sonore, intelligent et nécessaire. » Enfin, le numérotage des maisons ne date que du milieu du XIXe siècle où l’on adopta l’emploi uniforme et exclusif de plaques en porcelaine émaillée à numéros blancs sur un fond bleu.