Archives quotidiennes : 24 décembre 2017
Recensements Maisonnais de 1911 (04) : Les voies disparues
Vous avez des ancêtres qui habitaient à Maisons-Alfort en 1911,
Vous avez envie de connaître l’ancien nom d’une voie,
Vous désirez connaître la localisation d’une voie
Consultez les liens suivants
Voie 1911 | Nombre Habitants |
Correspondance voies 1911 et actuelles (2016) |
Quartier |
Allée de la Gaïté | 27 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée des Maronniers | 11 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée des Rosiers | 56 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée des Tamaris | 20 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée du Centre | 11 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée Juliette | 21 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée Marie-Louise | 29 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée Maurice | 34 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Allée Pauline | 4 | Villa Renard – Disparue | Alfort |
Cité d’Alfort | 92 | Disparue depuis 1995 | Alfort |
Place de l’Opéra | 1 | Disparue vers 1970 | Les Juilliottes |
Rue des Carrières | 11 | Disparue | Les Juilliottes |
Rue du Trocadéro | 28 | Disparue | Les Juilliottes |
Rue Jenner | 22 | Disparue | Les Juilliottes |
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La villa RENARD
La consultation du Tome II de l’ouvrage édité par l’AMAH : « Maisons-Alfort Mille ans d’Histoire » permet de situer cette Villa Renard, aujourd’hui disparue. Dans le quartier d’Alfort entre les voies actuelles du quai Fernand Saguet et l’avenue du Général Leclerc.
La carte postale restitue l’ambiance de ces allées. Les Villas Moynet et Houdart existent toujours au XXIe siècle. Elle sont situées de part et d’autre de l’Avenue du Général De Gaulle après le pont de Charenton.
Tome II : Maisons-Alfort Mille ans d’Histoire – Page 100
Alfort
Dans ce quartier, dès la fin du XIXe siècle, s’élèvent des habitations collectives telles que la Villa Moynet, la Villa Houdart, avec quelques pavillons, dans un jardin à l’anglaise et la Villa Renard avec sa cité maisonnettes. Celle-ci laisse place vers les années 1930 au Groupe Guyon puis dans les années 1965 à un ensemble d’immeubles compris entre la rue Paul Bert et et le quai Fernand Saguet.
Tome II : Maisons-Alfort Mille ans d’Histoire – Page 446
La carte de 1901 de Maisons-Alfort permet de situer la Villa Renard
D’après le
Dictionnaire des voies de Maisons-Alfort de Mme LOUBRIEU (2011)
(Ancienne archiviste de Maisons-Alfort)
1903 : liste des rues ou allées faisant partie de la Villa Renard
allée Cécile
allée du Centre
allée Charles
allée Charretière
allée de la Gaîté
rue ou allée Juliette
allée Marie-Charlotte
allée Marie-Louise
allée des Marronniers
allée Maurice
allée Pauline
allée des Rosiers
allée des Tamaris
Plan de Maisons-Alfort datant de 1901
Classé dans 1911 Maisons-Alfort, Maisons-Alfort, Recensements
Merry Christmas 2017
Je vous souhaite de bonnes fêtes de Noël et une bonne année à vous lecteurs fidèles, lecteurs anciens et nouveaux.
Pour la galette des rois 2018, rendez-vous le dimanche 14 janvier à 9h30
Classé dans A voir
LAURESSERGUES Antoine décédé le 24 décembre 1917
LAURESSERGUES Antoine : Caporal, 100 RI Territoriale, né le 13/9/1877 à Boisset Cantal (15) — Fils de Pierre, Cultivateur, 30 ans et de GAURENTE Sophie, sans profession, 32 ans, acte 39 — Recrutement ; Mat : 2037 Aurillac (15), Mat : 7668 au corps — Tuberculose pulmonaire aigüe contractée en service le 24/12/1917 1 rue Jouët Maisons-Alfort — MPF MdH le 24/12/1917 — marié le 06/10/1904 à AUDEBERT Marie à Moussy-Cramayel Seine-et-Marne — Figure sur : MAM —
Fiche MDH : LAURESSERGUES Antoine
Fiche MGW : LAURESSERGUES Antoine
Les études du CGMA sur ce blog :
Retrouver la fiche relative aux soldats morts pendant la Grande Guerre
Grande Guerre – Morts de la commune – version octobre 2014
Maisonnais figurant sur Memorial GenWeb
Morts de la commune pendant la Grande Guerre
Vétérinaires de l’ENVA de la Grande Guerre
Ferdinand Gabriel Ducuing (4)
Dans la presse :
Les faits d’armes de nos marins.
Les dernières cartouches des défenseurs du cap Gris-Nez
Le poste de défense du Cap Gris-Nez a été cité à l’ordre de l’armée de mer avec le motif suivant :
» Sous le commandement du capitaine de corvette de réserve Ducuing, a résisté en rase campagne à un ennemi supérieur en nombre en lui infligeant des pertes sérieuses. A continué à se battre jusqu’à l’épuisement complet des munitions «
Une citation avec son laconisme militaire, cela parle au cœur, mais à peine à l’esprit. Pour mieux saisir ce que fut cet exploit, prenons le récit qu’en fait un des rares survivants, le quartier maître X…
– Le 23 mai, dit-il, nous fûmes réunis avec des armes et équipements complets dans les prairies qui descendent du moulin d’Audinghen vers les falaises du Pas de Calais. Notre commandant, le capitaine de corvette Ducuing, rassembla les chefs de groupe et leur expliqua ce qu’il attendait d’eux. C’était bien simple : il s’agissait de s’opposer au passage des éléments blindés allemands et des colonnes motorisées qui remontaient de Boulogne vers Calais. L’ennemi suivait la route côtière de préférence à la route nationale qui passe par Saint-Inglevert. Peut-être aussi, avions nous pour mission de régler le tir des contre-torpilleurs français qui croisaient au large de Boulogne pour surveiller les routes susceptibles d’être battues par leurs pièces.
Le lendemain, nous étions en position, bien retranchés sur les pentes du moulin où la brise de mer faisait onduler les foins qui ne seraient peut-être jamais coupée. Il faisait un temps radieux, une lumière exquise. Rien dans ce décor ne signalait la présence de la guerre. C’est à peine si j’apercevais, à cinquante mètres de moi, la gueule d’un canon de 37 en position de tir.
Une première attaque repoussée
Un coup de sifflet troua l’air. C’était l’alerte. Quelques minutes passèrent puis un canon antichars ouvrit le feu sur un objectif que je ne voyais pas. Je sus plus tard que les Allemands avaient attaqué avec de faibles éléments, avaient été repoussés, puis qu’une contre attaque venue de notre gauche les avaient chassés de la ferme où ils se retranchaient. Peu de temps après, trois automitrailleuses ennemies débouchèrent droit devant nous : deux d’entre elles furent capturées et la troisième disparut.
Vers 20 heures le commandant fit replier les éléments avancés vers le poste de défense du Gris-Nez. Tout cela se fit très vite, et nous n’étions plus que quelques hommes accrochés au moulin lorsqu’à 21 heures environ, une nouvelle attaque d’automitrailleuses ennemies déboucha à l’endroit même où avaient été repoussées les premières : l’engagement fut bref et l’ennemi se déroba.
L’ennemi revient à la charge
A notre tour, à la nuit tombante nous faisons route sur le Gris-Nez. Des matelots postés aux croisements des chemins nous indiquent les haies et les sentiers défilés qu’il faut suivre. Arrivés au poste de défense, nous trouvons des camarades qui remuent la terre, et préparent des défenses supplémentaires à l’extérieur du poste. Quant à nous il nous est permis de nous étendre sur nos couvertures, et nous dormons jusqu’à 5 heures du matin. Alerte ! L’ennemi est paraît-il signalé. Nous gagnons notre poste de combat : tout est calme ; deux matelots de corvée apportent le caf, du pain et du beurre qu’ils ont déniché je ne sais où. On discute sur l’engagement de la veille. L’opinion qui prévaut est que l’ennemi n’attaquera plus avec des autos mitrailleuses et qu’il fera donner ses chars.
Ce pronostic ne se révéla que trop exact. A 7 heures du matin nous apercevons les tanks se former en colonne au carrefour du moulin pour s’ébranler en direction de notre poste. Des groupes d’infanterie les suivent cependant qu’à quelque distance de là des autos mitrailleuses se déploient en éventail.
La mort d’un chef
Notre canon de 37 a ouvert le feu et les canons antichars ont craché tout ce qu’ils pouvaient. Les chars adverses vacillent sur leurs chenilles cependant que l’infanterie qui l’escorte est décimée par les rafales de mitrailleuses. Notre coeur se gonfle d’espoir. Si on les arrêtait encore une fois !… Hélas ! un peu avant 9 heures notre tir faiblissait. Des armes étaient enrayées. D’autres manquaient de munitions. On approchait du dénouement.
Les chars allemands n’étaient plus qu’à deux cents mètres de notre poste, mais leur groupes d’infanterie, sans doute sévèrement touchés, restaient hors de notre vue. C’est alors que le commandant Ducuing donna l’ordre de se replier sur la falaise ouest. Notre position battue par les pièces des tanks était intenable. Nous commençons d’effectuer le mouvement dont le commandant, debout dirigeait l’exécution, aussi calme qu’à la manoeuvre. Nous allions atteindre la falaise quand une balle vint le frapper à la tête. Il tomba d’une pièce comme un arbre qui s’abat.
Que sont devenus les camarades du poste de défense ? Je ne saurais hélas ! vous le dire. Beaucoup d’entre eux ont été blessés et faits prisonniers : quelques uns, dont je suis, purent descendre sur une plage où ils furent accueillis par la suite dans des embarcations. Nous n’étions qu’une poignée de rescapés.
Adhérent-CGMA-Joël-007
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