Archives quotidiennes : 25 août 2017

25 août 1270 – Saint-Louis

Louis IX de France, connu aussi sous le nom de Saint-Louis après sa canonisation par l’Église catholique en 1297, est né le 25 avril 1214 à Poissy, et mort le 25 août 1270 à Tunis pendant la huitième croisade. Il fut roi de France de 1226 à 1270, neuvième de la dynastie des Capétiens directs.

Il développa notamment la justice royale où le roi apparaît alors comme « le justicier suprême ».
Il est le fils de Louis VIII (1187-1226), dit Louis le Lion, roi de France, et de Blanche de Castille (1188-1252). Il est aussi le frère aîné de Charles Ier de Sicile (1227-1285), comte d’Anjou, qui fonda la seconde dynastie angevine.

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Classé dans Histoire, Personnalité

25 août 1944 – Artificier François

1944 – Artificier FRANÇOIS

« Square de l’Artificier Henri François

Décédé victime du devoir le 19 octobre 1944

L’ennemi en retraite ayant entreposé dans le Fort de Charenton 1,110 tonnes de munitions qu’un dispositif devait faire sauter,  François, au péril de sa vie procéda le 25 août 1944 au désamorçage de ce dispositif évitant ainsi à la ville de Maisons-Alfort et aux communes limitrophes, une terrible catastrophe. »

Plaque visible dans le square devant la Maison pour Tous d’Alfort.

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Deux autres plaques commémoratives avant d’arriver au Fort

“ Libération de Paris

Le 25 août 1944 à 10 heures du matin la garnison allemande du Fort de Charenton sommée de se rendre s’enfuyait plus de mille tonnes d’explosifs amorcés à l’acide devaient après cette fuite et dans un temps indéterminé exploser et détruire le fort ainsi qu’une partie de la région avoisinante l’intervention rapide et décisive du chef des cadres commandant les forces de gendarmerie l’esprit de sacrifice de l’agent principal de 1ere classe François du service des munitions réduisirent à néant ce projet criminel et sauvèrent la population d’une terrible catastrophe. ”

“ Ville de Maisons-Alfort

Hommage aux gendarmes et militaires français morts au service de la paix à Ouvéa en 1988. ”

 

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Classé dans Guerre 39-45, Histoire

Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 25 août 1917 — Un Monde de Papiers

(JOUR 1119 DE LA GUERRE/1561 JOURS DU CONFLIT) Des troupes de marine britannique sont en train de hisser un canon sur un fort des Echelles du Levant: Malte ? Gibraltar ? la Crète ? Aux Etats-Unis, les troupes traversent l’Atlantique pour rejoindre le front français. Mais pas seulement. Ci-dessous, les avions américains aussi sont embarqués […]

via Il y a 100 ans jour pour jour: J’AI VU du 25 août 1917 — Un Monde de Papiers

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Classé dans A lire

1896, recensements à Maisons-Alfort. vues 11 à 15

Le CGMA continue l’indexation des recensements de 1896.

Vous pouvez consulter les relevés 1891 et 1911 sur les liens

Rec 1891 MA

Rec 1911 MA

Rec voies 1891

Rec voies 1911


Rec 1896 Vue 11


vue 11  HERFRAY François – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Joseph – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Joséphine – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Blanche – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Marie – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Georges – 55, Grande Rue

vue 11  BILLOIS Georgette – 55, Grande Rue

vue 11  HECH Jean Alfred – 55, Grande Rue

vue 11  HECH Jeanne Marie – 55, Grande Rue

vue 11  HECH Geneviève – 55, Grande Rue

vue 11  HUET Louis Désiré – 57, Grande Rue

vue 11  GASNIER Louis Aristide – 57, Grande Rue

vue 11  DUBOIS Marie Henriette Augustine – 57, Grande Rue

vue 11  PASSERAT Pierre – 59, Grande Rue

vue 11  FAYOL Jeanne – 59, Grande Rue

vue 11  FAYOL Eugénie – 59, Grande Rue

vue 11  WYMANN Georges – 59, Grande Rue

vue 11  PETIT Marie Louise – 59, Grande Rue

vue 11  WYMANN Georges Henri – 59, Grande Rue

vue 11  WYMANN Georgette Louise – 59, Grande Rue

vue 11  WYMANN André – 59, Grande Rue

vue 11  BOLUT Louis – 59, Grande Rue

vue 11  VILLIERE Jules René – 61, Grande Rue

vue 11  HERBAY Jean Joseph Camille – 61, Grande Rue

vue 11  CAPITAINE Henri – 61, Grande Rue

vue 11  POURRET Marie – 61, Grande Rue

vue 11  POURRET Marguerite – 61, Grande Rue

vue 11  BLANCHEGORGE Aimée – 61, Grande Rue

vue 11  LECOMTE Marie – 61, Grande Rue

vue 11  BEGON Gérard – 61, Grande Rue

vue 12  BLANCHEGORGE Malvina – 61, Grande Rue

vue 12  ARCHIMBAUD Félix – 61, Grande Rue

vue 12  MILLE Noémie – 61, Grande Rue

vue 12  ARCHIMBAUD Noémie – 61, Grande Rue

vue 12  MARECHAL Lucien – 61, Grande Rue

vue 12  MARECHAL Adèle – 61, Grande Rue

vue 12  LATY Cécile – 61, Grande Rue

vue 12  LATY Elise – 61, Grande Rue

vue 12  LATY Eugène – 61, Grande Rue

vue 12  LEFRERE Jacques – 61, Grande Rue

vue 12  LEFRERE Jeanine – 61, Grande Rue

vue 12  LEFRERE Julie – 61, Grande Rue

vue 12  LEFRERE Augustine – 61, Grande Rue

vue 12  LOIR Mathilde – 61, Grande Rue

vue 12  LOIR Henri – 61, Grande Rue

vue 12  BLAIS Charles – 61, Grande Rue

vue 12  RENAULT Jeanne Françoise – 61, Grande Rue

vue 12  REBOULLEAU Jeanne Adèle – 61, Grande Rue

vue 12  LAFOREST Armand – 61, Grande Rue

vue 12  VANWEYSBERGHE Eugénie – 61, Grande Rue

vue 12  BAILLET Célestin – 61, Grande Rue

vue 12  MULTON Julia – 61, Grande Rue

vue 12  HENRIET Justin – 61, Grande Rue

vue 12  HENRIET Camille – 61, Grande Rue

vue 12  MASSE Auguste – 61, Grande Rue

vue 12  MASSE Eugénie – 61, Grande Rue

vue 12  MASSE Louis – 61, Grande Rue

vue 12  MASSE Albert – 61, Grande Rue

vue 12  BRUGER Flavie – 61, Grande Rue

vue 12  ESCOUTENTEN Angelina – 61, Grande Rue

vue 13  ESCOUTENTEN Gaston – 61, Grande Rue

vue 13  GRAS Lucien Etienne – 61, Grande Rue

vue 13  CANTET Marie Louise – 61, Grande Rue

vue 13  GRAS Louis Régis – 61, Grande Rue

vue 13  LISBET Pierre Joseph – 61, Grande Rue

vue 13  LISBET Virginie Victorine – 61, Grande Rue

vue 13  LISBET Léonie – 61, Grande Rue

vue 13  LISBET Juliette – 61, Grande Rue

vue 13  LISBET Henri – 61, Grande Rue

vue 13  DELBRELLE Emilie – 61, Grande Rue

vue 13  ROTTEE Georges Victor – 61, Grande Rue

vue 13  SATURNIN François – 61, Grande Rue

vue 13  BRUN Marie Joséphine – 61, Grande Rue

vue 13  SATURNIN Gaston – 61, Grande Rue

vue 13  SATURNIN Antoine – 61, Grande Rue

vue 13  SATURNIN Robert Eugène – 61, Grande Rue

vue 13  THOMAS Louis – 61, Grande Rue

vue 13  DROUARD Amanda – 61, Grande Rue

vue 13  DEBIARD Jean Baptiste – 61, Grande Rue

vue 13  GOUTTE Marguerite Rose – 61, Grande Rue

vue 13  JAMAC Arthur – 61 bis, Grande Rue

vue 13  KNOEPFFER Joséphine – 61 bis, Grande Rue

vue 13  HOURLIEV Amédée – 61 bis, Grande Rue

vue 13  HOURLIEV Fanny – 61 bis, Grande Rue

vue 13  JOURDE François – 61 bis, Grande Rue

vue 13  COLLOT Eugénie – 61 bis, Grande Rue

vue 13  GERMANIE-MAROTTE Jean – 61 bis, Grande Rue

vue 13  GERMANIE-MAROTTE Louise Marie – 61 bis, Grande Rue

vue 13  TRAMEAU Etienne – 61 bis, Grande Rue

vue 13  RENARD Charles Ernest – 61 bis, Grande Rue

vue 14  ROUARD Fanny – 61 bis, Grande Rue

vue 14  LIEGEOIS Henri – 61 bis, Grande Rue

vue 14  LIEGEOIS Félicie – 61 bis, Grande Rue

vue 14  GUICHARD Charles – 61 bis, Grande Rue

vue 14  GUICHARD Eugénie – 61 bis, Grande Rue

vue 14  GUICHARD Gabrielle – 61 bis, Grande Rue

vue 14  MARBRIER Henri – 61 bis, Grande Rue

vue 14  MARBRIER Léonie – 61 bis, Grande Rue

vue 14  MARBRIER Anna – 61 bis, Grande Rue

vue 14  LEFEBVRE Joseph – 61 ter, Grande Rue

vue 14  COURCOUX Marie – 61 ter, Grande Rue

vue 14  CHERTEMPS Louis Henri – 61 ter, Grande Rue

vue 14  CAVAS Clémence – 61 ter, Grande Rue

vue 14  CHERTEMPS Alphonse Henri – 61 ter, Grande Rue

vue 14  CHERTEMPS Louise Marguerite – 61 ter, Grande Rue

vue 14  BOUILLON Jean Marie – 61 ter, Grande Rue

vue 14  MARTIN Clémentine Eugénie – 61 ter, Grande Rue

vue 14  BOUILLON Eugène – 61 ter, Grande Rue

vue 14  VUIBERT Pierre – 61 ter, Grande Rue

vue 14  PINARD Blanche – 61 ter, Grande Rue

vue 14  VUIBERT Antoinette – 61 ter, Grande Rue

vue 14  VUIBERT Frédéric – 61 ter, Grande Rue

vue 14  VUIBERT Jeanne – 61 ter, Grande Rue

vue 14  RASSE Louis – 61 ter, Grande Rue

vue 14  RASSE Gabrielle – 61 ter, Grande Rue

vue 14  RASSE Marcel Lucien – 61 ter, Grande Rue

vue 14  RASSE Lucien Henri – 61 ter, Grande Rue

vue 14  RASSE Fernand Gaston – 61 ter, Grande Rue

vue 14  GOURIER Henriette – 61 ter, Grande Rue

vue 14  CALONNE Blanche – 61 ter, Grande Rue

vue 15  CHEVALIER Louis – 63, Grande Rue

vue 15  GILLY Auguste Marius – 63, Grande Rue

vue 15  JULIEN Henriette Elisabeth – 63, Grande Rue

vue 15  GILLY Marie Lucienne – 63, Grande Rue

vue 15  PENOTET Jean Baptiste – 63, Grande Rue

vue 15  PENOTET Marie Adeline – 63, Grande Rue

vue 15  PENOTET Georges Jean Louis – 63, Grande Rue

vue 15  BARILLEAU Henri – 63, Grande Rue

vue 15  BARILLEAU Marie – 63, Grande Rue

vue 15  SOUVERAIN Pierre – 63, Grande Rue

vue 15  JULIENNE Léon – 63, Grande Rue

vue 15  PROVOST Léopold – 63, Grande Rue

vue 15  LABLANCHE Blanche – 63, Grande Rue

vue 15  LEGUIGNE Théophile – 63, Grande Rue

vue 15  MORLE Céline – 63, Grande Rue

vue 15  BREDEAUT Edouard Georges – 63, Grande Rue

vue 15  GEVIN Glalie – 63, Grande Rue

vue 15  GOULIES Pauline – 63, Grande Rue

vue 15  LORET Lucien Louis – 63, Grande Rue

vue 15  POUPET Marie Constance – 63, Grande Rue

vue 15  LORET René Lucien – 63, Grande Rue

vue 15  LORET Yvonne – 63, Grande Rue

vue 15  POUPET Hortense Antoinette – 63, Grande Rue

vue 15  BOURBIES (?) Charles Victor – 63, Grande Rue

vue 15  ROUSSEL Véronique Eugénie – 63, Grande Rue

vue 15  FAVIER César – 65, Grande Rue

vue 15  FAVIER Casimir – 65, Grande Rue

vue 15  BOUQUAU Hélèna – 65, Grande Rue

vue 15  DEHALLE Georgina – 65, Grande Rue

vue 15  BINECHER Auguste – 65, Grande Rue


 

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Classé dans 1896 Maisons-Alfort, Recensements

AD 56 : Cahiers de doléances du Morbihan en ligne

Cliquer


Vous pouvez rechercher et consulter les cahiers de doléances sur le site des archives du Morbihan. Ils sont normalement accessibles dans la rubrique Rechercher, onglet Cadre de classement. Toutefois, le jour de notre recherche (17 août 2017), cet affichage ne fonctionnait pas et il était impossible de faire dérouler les menus, ni d’afficher quoique ce soit par le cadre de classement.

D’autres solutions pourtant logiques ne fonctionnaient pas non plus : les cahiers de doléances ne figurent pas (encore) dans la rubrique Rechercher en ligne, ni par la recherche cartographique (par laquelle on peut par exemple trouver le cadastre d’une commune ou bien son état civil numérisé).

Une solution de rechange, pas aussi satisfaisante que l’affichage alphabétique par commune (ou paroisse) consiste à passer par la description du fonds, puis de cliquer sur le discret lien Toutes les notices (dernier item de la colonne de gauche). Cela affiche tous les cahiers de doléances dans un ordre peu compréhensible, mais utilisable. Identifiez la paroisse visée, cliquez ensuite sur le signe + pour afficher (enfin !) les images correspondantes.

Liens


 

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Classé dans A utiliser, AD en ligne

Fusillé Maisonnais 39-45 (15) : RODIER Basile Adrien

RODIER Basile Adrien né le 1/01/1895 à Gandrieu 48-Lozère — Domicile : 45, avenue du Général Leclerc Maisons-Alfort (94) — Veuf — décédé le 11/08/1942 à Suresnes 92-Hauts-de-Seine Mont-Valérien — Fusillé —Mention MPLF SGA—MDH — 9997 Matricule Arrêté le 07/08/1942 à Maisons-Alfort (94), interné comme otage au fort de Romainville (93) — Fusillé à titre de représailles par les Allemands — Incinéré au cimetière du Père Lachaise à Paris 20 — Inhumé en premier lieu le 29/08/1942 au cimetière parisien de Bagneux (92). — Inhumation Paris 75—Paris cimetière du Père-Lachaise 40e — Victime civile —

Fiche MDH : RODIER Basile Adrien

Fiche MGW : RODIER Basile Adrien

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Classé dans Guerre 39-45, Maisons-Alfort, Memorial GenWeb, Relevés du CGMA sur MGW

Ce jour là, 25 août 1944. Paris brûle-t-il ?

Dominique Lapierre – Larry Collins – Edition Robert Laffont

Présentation
« Paris brûle-t-il ? » est le récit passionné de l’une des journées les plus fantastiques de l’histoire du monde. Ce jour du 25 août 1944, la capitale de la France échappait à l’anéantissement apocalyptique ordonné par Adolf Hitler; Paris brisait ses chaînes et acclamait ses libérateurs dans un torrent d’émotions, de drames et de joies.

Best-seller mondial porté au cinéma dans une super production aux quarante vedettes internationales, « Paris brûle-t-il ? » est le premier grand livre-épopée du célèbre tandem littéraire Dominique Lapierre et Larry Collins. C’est peut-être aussi, par le nombre des secrets révélés et la richesse du récit, leur chef-d’œuvre. Un chef-d’œuvre que doivent absolument découvrir aujourd’hui tous ceux qui n’étaient pas nés en 1944. Et tous ceux qui souhaitent revivre le souvenir des heures historiques quand Paris se levait contre l’envahisseur pour retrouver sa liberté.

Pages 164-165
A l’autre bout de Paris, un autre prisonnier avait l’impression d’être enfermé dans un asile de fous. Au fond de son cagibi de l’hôtel Williams, square Montholon, l’agent de police Armand Bacquer attendait que d’autres Feldgendarme décident de son sort. A un certain moment, sa porte s’ouvrit et il sentit quelque chose de mou et humide lui frapper le visage. Bientôt il entendit crier : “ Salaud, tu vas être fusillé et c’est tout ce que tu mérites. ” Une femme venait de lui cracher au visage. Bien des années plus tard, Armand Bacquer se souviendra encore de la bouche tordue par la haine de cette femme qui s’appelait Paulette. Un peu plus tard, le prisonnier entendit à travers la porte la voix d’une autre femme qui lui murmura: “ Courage, tu t’en tireras ! ”
Des hommes couraient dans les couloirs, claquaient les portes, vociféraient au téléphone. Des bouchons de champagne sautaient et des verres s’entrechoquaient. La sonnerie du téléphone retentissait sans arrêt. Des bribes de conversation arrivaient parfois jusqu’au prisonnier. Quelqu’un dit en français : “ La police s’est soulevée…, ça va déferler sur les boulevards. Nous partons pour Nancy. ”
Parmi toutes les pensées sinistres que remuait Armand Bacquer au fond de son cagibi, il en était une qui l’obsédait particulièrement. “  Les Allemands vont me tuer, se disait-il, et on ne retrouvera pas mon corps. ”  L’idée qu’on pourrait croire un jour qu’il était mort comme un traître était pour l’agent de police pire que l’idée de la mort elle-même.
Bacquer n’avait plus de montre et se demandait l’heure qu’il pouvait être. Comme aucune lumière ne venait jusqu’à lui, il ne savait plus si c’était le jour ou la unit. Il se sentit tout à coup très fatigué.

Pages 170-171
Un autre Français savait, lui, qu’il allait être fusillé. Le policier Armand Bacquer vit l’eau noire bouillonner dans la nuit et eut comme une illumination. “  S’ils me mettent devant la flotte, se dit-il, je saute avant qu’ils ne tirent.  Mais les Allemands poussèrent Bacquer le long du parapet du Cours-la-Reine. Il sentait derrière lui la respiration pressante de son compagnon, le policier Maurice Guinoiseaux, arrêté le matin même au volant d’une camionnette pleine d’armes destinées à la Préfecture de police.
Les deux hommes étaient maintenant face au mur. Ils n’échangèrent pas un regard, pas même un soupir. Bacquer revit tout à coup son père et sa mère sur la place de son village de Glomel le jour de la Saint-Germain, le saint patron de Glomel. Il entendit derrière lui le bruit des bottes qui reculaient vers le bord de l’eau. Il pensa brusquement qu’il était né un 11 novembre et que c’était drôle parce que c’était le jour de l’armistice. Il revit alors pendant une fraction de seconde le visage de son père puis celui de Jeanne, sa femme, et se dit que demain, on retrouverait son corps.
Bacquer entendit le déclic d’une culasse qui se refermait. Il voulut se retourner “ pour ne pas être tué dans le dos ” mais une rafale partit de biais, le touchant d’abord à la jambe droite, puis au genou, à la cuisse, au col du fémur et enfin au poumon gauche. A ce moment la rafale de balles atteignit Guinoiseaux au cou puis à la tête. La dernière balle entra dans la nuque et ressortit par l’œil.
Bacquer ressentit une brûlure à la jambe et un choc dans la poitrine qui lui coupa la respiration. Il s’affaissa et roula sur Guinoiseaux. Alors, venant d’un autre monde, il entendit un mot : “ Fertig ! ” (Fini !)

Pages 173-174
Au contact de la pluie diluvienne, le fusillé Armand Bacquer reprit connaissance. “ Je vais me noyer ”, pensa-t-il. Des feuilles, des brindilles, de la boue, entraînées par les flots recouvraient son visage. Il essaya de se traîner sur les coudes. Mais sa jambe était comme détachée de son corps. Il allongea le bras et sentit le corps raide de son compagnon. Une pensée se mit alors à l’obséder : “ Si les Allemands reviennent et qu’ils voient ce cadavre, ils vont m’achever. ” Bacquer entendit alors le “ pin-pon ” d’une voiture de pompiers qui passait dans l’avenue. il se mit à crier faiblement “ au secours, au secours ”, mais bientôt le sang de son poumon perforé l’asphyxia et il perdit connaissance. Dans son délire, Bacquer entendit passer au-dessus de lui des centaines de voitures de pompiers et leurs avertisseurs résonnaient dans sa tête comme des milliers de cloches. Les pompiers allaient le sauver, il en était sûr,. “ parce qu’ils étaient Français. ” Il revint à lui et avala quelques gouttes de pluie. Puis il s’évanouit à nouveau dans un monde de cauchemar plein d’Allemands qui se jetaient sur lui pour l’achever.

Le jour apparut dans un ciel que l’orage de la nuit n’avait pas complètement balayé. Un silence lourd s’était abattu sur la ville. En ces premières heures du dimanche 20 août, Paris meurtri semblait compter ses blessures. Le long de la Seine, sur le Cours-la-Reine, un prêtre marchait d’un pas rapide sur un tapis de feuilles arrachées par l’orage. Soudain il s’arrêta et écouta. De la berge en contrebas, montait comme une plainte. Il s’approcha du parapet et vit au pied du mur deux corps recroquevillés côte à côte. L’un d’eux bougeait encore. Armand Bacquer, le policier breton, n’était pas mort.
Quand Bacquer ouvrit les yeux, il vit au-dessus de lui, comme en un rêve, le visage du prêtre. Celui-ci avait sorti des plis de sa soutane une boite contenant un morceau de coton. Bientôt le moribond sentit sur son front le contact du coton plein d’huile et entendit des mots incompréhensibles. Il eut alors un éclair de lucidité. “ On me donne l’extrême-onction, se dit-il, je vais sûrement mourir. ” Il réclama à boire et s’évanouit.
Quand il se réveilla, il vit cette fois briller une image merveilleuse au-dessus de son visage. C’était un casque de pompier. Puis il entendit le “ pin-pon ” régulier de la camionnette qui l’emmenait à l’hôpital. Ecoutant avec une sorte d’extase ce bruit rassurant qui avait peuplé ses cauchemars, il se dit que les Allemands ne pourraient plus l’achever (1).

1.         Armand Bacquer survécut à ses blessures. Opéré à l’hôpital Necker par le professeur Huet, il resta pendant des semaines entre la vie et la mort. Pendant des années il souffrit d’affreux cauchemars. Il voyait sans cesse les Allemands qui revenaient pour l’achever. Il travaille aujourd’hui au commissariat de police de la rue de Bourgogne, à quelques centaines de mètres à peine de l’endroit où il a été fusillé. (Décédé en 2005)

Joël Bacquer fils d’Armand Bacquer, pour en savoir plus allez sur

Fusillé mais bien vivant ! | La Libération de Paris

Ces petites histoires qui racontent la Libération de Paris – LExpress.fr

LIBERATION de PARIS – – Les sanglots longs des violons – Eklablog

 

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Classé dans A lire, Guerre 39-45