La missive ne comporte pas d’origine, comme si elle venait de nulle part ou si tout s’était effacé derrière elle – seule l’enveloppe nous donne quelques indices de sa provenance. Elle s’ouvre avec une formule troublante : « Voici ma dernière lettre. » Rien à voir, pourtant, avec un message de rupture. C’est un billet doux qu’Albert Camus, écrivain et metteur en scène à succès, adresse à sa maitresse, l’actrice Catherine Sellers, qu’il appelle « ma tendre ». Les mots affectueux d’un homme à son amante, à l’orée du Nouvel An.