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En examinant la Carte des chasses, dressée de 1764 à 1773, où figurent les chemins qui sillonnaient le territoire de la commune, on se rend parfaitement compte de sa formation.
Un chemin partant du pont, se dirigeant vers Maisons et le traversant (la continuation vers Villeneuve n’est pas très ancienne) ; un autre prenant à gauche, non loin du pont, et conduisant à Créteil, et un troisième allant de Maisons à Créteil.
C’est sur ces trois artères principales que se sont successivement amorcés les autres chemins de la commune.
Ce qui démontre que la route actuelle de Maisons à Villeneuve est de création relativement récente, c’est que l’on trouve trace dans les archives, de conventions entre l’Etat, la Fabrique paroissiale et des cultivateurs, à raison de l’exécution d’un nouveau chemin de Villeneuve.
De plus, un chemin qui partait de celui de Maisons, sur la droite, non loin du pont, se dirigeait à travers la plaine vers Choisy et Villeneuve ; il existait de temps immémorial, et on l’appelle déjà en 1754 le vieux chemin de Villeneuve.
Il devait également y avoir le chemin Vert des Mêches, qui prenait de la Marne, au-dessous des moulins, passait sur l’emplacement où est le fort et se continuait tel qu’il existe aujourd’hui jusqu’aux Mêches.
Les chemins de Charentonneau, d’Enfer, de Mesly, de Valenton, de Saint-Maur, du Port-à-l’Anglais et des Iles existaient probablement aussi, ainsi que d’autres de moindre importance subsistant encore, mais à l’état de sentiers, et sous des noms aujourd’hui oubliés.
Ces chemins, créés pour les besoins des relations entre les différents villages ou hameaux, ou pour se rendre aux moulins, à la rivière, ou enfin pour la culture, au hasard de la fantaisie de l’attelage du premier chariot qui les avait tracés par la marque de ses roues, se ressentent encore de cette origine ; leurs sinuosités sont une preuve de leur ancienneté.
Les rues qui existaient sans doute déjà sont celles des Bretons, désignée alors sous le nom de rue Bretonne, des Cochets, Saint-Pierre, Jacob, et enfin la rue Grande, dans lesquelles se trouvent encore de très vieilles constructions. Il est bien entendu que les travaux de viabilité y étaient absolument inconnus.
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Extrait de : Histoire de Maisons-Alfort et d’Alfortville, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours par Amédée CHENAL Maire de Maisons-Alfort – 1898
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