Souvenirs d’enfance : Brigitte (1)

Une de mes plus grandes trouilles

Avec son plus beau feu d’artifice, Sylvie fait remonter de vieux souvenirs.
Je devais avoir 12 ou 13 ans, c’était le début des grandes vacances et j’étais invitée à passer quand je voulais chez mon prof de dessin qui m’aimait bien. Non non, il n’y avait pas de chouchoutage !!!!
Elle habitait une commune voisine, en banlieue…..
Bref. Donc un après midi j’y vais. Etaient présents les deux petits, un de 2 et demi et une de 4 ans environ, la grand-mère coincée dans un fauteuil….et le fils ainé avec un copain dont l’oncle artificier lui avait donné quelques pétards…..Les parents qui était présents à mon arrivée, durent s’absenter en nous recommandant bien de ne faire péter aucun pétards : « Brigitte on compte sur toi , de toute façon, les petits nous dirons…. » sur ces recommandations, ils partent.
Evidemment, vous vous en doutez, un pétard par ci, un pétard par là, il y en avait un plein sac, pourquoi se priver. La grand-mère du fond de son fauteuil râlait bien un peu, mais comme elle ne pouvait se déplacer, nous faisions la sourde oreille !!!
Afin d’éviter que les petits n’aillent cafter, nous leur avons fait du chantage, je sais ce n’est pas bien joli joli, mais depuis le temps il y a prescription !!!
Notre chantage était pour un qui était entré dans le poulailler alors que cela lui était interdit : « si tu dis qu’on a fait péter des pétards, on dira que tu es allé ennuyer les poules ». Pour l’autre qui avait cassé des bouteilles vides, nous lui avons dit : « si tu dis qu’on a fait péter des pétards, on dira que tu as cassé les bouteilles (en ce temps elles étaient consignées) ». Nous ne les avons pas terrorisé  mais presque.
Et les pétards, bien étalés sur une petite table de jardin en fer, ronde, peinte en vert, pètent toujours par ci par là…..il y en a même une sorte que lorsqu’on l’allume, il part en tous sens….et justement un des deux gars prend un de ceux là, et dit : « si on faisait une rampe de lancement ? », « ok  »répond l’autre. Ils attrapent deux briques qui devaient nous attendre…en mettent une à plat sur la table, l’autre posée en biais contre cette première brique, et enfin le « pétard ».Un l’allume, moi sachant que celui là va voler un peu partout, j’attrape un petit que je tiens contre moi, on ne sait jamais…..et je tourne le dos à la table.
MALHEUR !!!!
Le pétard allumé, en partant, a mit le feu aux autres, et ça n’en finissait plus de pétarader . J’ai eu très peur car m’étant retournée, je ne voyais rien de ce qui se passait, le temps m’est apparu très long.
J’ai bien cru que cela ne s’arrêterait jamais !
Quand tout fut terminé, il a bien fallu ramasser tous les petits bouts de papiers éparpillés dans la jardin, mais après la trouille, le fou rire nous a pris et la grand-mère pouvait toujours s’époumoner du fond de la maison, pfffft ,nous n’en avions rien à faire.
Une fois le jardin remit en ordre, le copain et moi, nous avons pris nos cliques et nos claques et nous sommes partis avant le retour des parents….et les vacances se sont poursuivies sans que j’ose y remettre les pieds.
Je savais malgré mon jeune âge que ce serai inéluctable, qu’un jour ou l’autre, mais….
Les vacances se terminent donc, et arrive la rentrée des classes. Je redoutais le jour ou j’aurai le premier cours de dessin de l’année, et j’avais bien raison de le redouter, car là, si j’avais pu me mettre dans un trou de souris… Devant toute la classe elle (le prof) me dit : « Alors Brigitte, il était bien le feu d’artifice dans mon jardin ? ».
Zut alors, quelqu’un a cafté ! J’attend la fin du cours et je vais la questionner. Mais non m’assure t elle, personne n’a parlé, mais alors, comment cela s’est il su ????
Au fond du jardin il y avait un talus, et en haut de ce talus, passait la voie de chemin de fer. La maison étant pas très loin de la gare… les jours suivants, les cheminots voyant passer le père lui ont demandé ce qui s’était passé dans son jardin, ils avaient pensé à l’explosion d’une bouteille de gaz !!! Autant dire que du bruit il y en a eu, même que cela a du faire tout drôle aux habitants du quartier si calme d’ordinaire, d’entendre un tel raffut….
Il y a une trentaine d’années que je n’ai pas revu ce prof, mais il m’arrive parfois de repenser à ce jour là.
Et en y repensant, je me dis, heureusement qu’il n’y a eu  personne de blessé, nous aurions pu provoquer une catastrophe ! Toujours est il que depuis ce jour, je crois bien n’avoir jamais retouché un pétard, mais malgré tout, ça reste un bon souvenir.

Rédigé par Adhérent-CGMA-Brigitte-139

2 Commentaires

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2 réponses à “Souvenirs d’enfance : Brigitte (1)

  1. Christiane Paris

    La grâce nous touche lorsque nous sommes enfants : tout ou presque nous parait faisable, nous n’avons souvent peur de rien (sauf d’être dans le noir!). Brigitte ton récit est typique et rigolo car très naturel et plein de fraîcheur à mes yeux.

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  2. Brigitte,

    Demain c’est galette au CGMA.
    Tu auras 2 parts pour le texte
    « Une de mes plus grande trouille »
    mais une part de moins pour avoir jouer avec des allumettes.

    Joël

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