1912 – Bande à BONNOT – GARNIER et VALET
BONNOT (la bande à), († Paris IV, Nogent, 1912). Anarchistes.
Jules Joseph Bonnot (Choisy † Paris)
o 14 octobre 1876, Pont-de-Roide.
† 28 avril 1912, Paris IV
Octave Albert Garnier († Nogent)
o 26 décembre 1889, Fontainebleau.
† 15 mai 1912, Nogent-sur-Marne
André René Valet († Nogent)
o 27 mai 1890, Verdun.
† 15 mai 1912, Nogent-sur-Marne
Groupe d’anarchistes conduit par Jules Joseph Bonnot qui se rendit célèbre en accomplissant plusieurs attaques de banques accompagnées de meurtres. Ses chefs furent abattus au moment de leur arrestation et le reste de la bande fut jugé en 1913.
Jules Bonnot fut blessé mortellement à Choisy-le-Roi mais est décédé à Paris à l’Hôtel-Dieu.
Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés. Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leurs carabines, se placent en embuscade. Le pavillon est dynamité, la toiture s’est envolé mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombé maintenant. A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon. Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées. On tente de dynamité le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaîne et un inspecteur est de nouveau tué. A minuit la troupe arrête le feu faute de munitions. Le ministre de l’intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c’est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant. La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le « cessez-le-feu ». Ce sera le dernier. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l’assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce ou sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Garnier et Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus.