Archives quotidiennes : 5 mars 2014

Le CGMA les 6, 7 et 9 mars au théâtre Claude Debussy

6 7 et 9 mars

Le CGMA sera présent

– le 6 mars 2014 de 14h à 20h

– les 7 et 9 mars 2014 l’après midi

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Classé dans Guerre 14-18, Maisons-Alfort

5 mars 1885 – Le bigame Maisonnais

1885 – Le bigame Maisonnais

« Le bigame, nous ne pouvons éviter de conter son histoire invraisemblable
Un nommé L.., marié, habitant Paris, ayant fréquemment affaire à Alfortville, fit la connaissance d’une charmante personne, Mlle L…, dont les parents tenaient une auberge. Il lui fit la cour, et, voyant que la conclusion rêvée ne pourrait avoir lieu qu’après le prononcé du oui traditionnel, il la demanda en mariage et fut agréé.
Pour se donner l’apparence de l’aisance, il avait acquis un terrain à crédit, et fait commencer une construction.

Les formalités remplies, le mariage eut lieu le 5 mars 1885 à la Mairie de Maisons-Alfort ; M. Mignard, adjoint, présida à cette cérémonie.
L… n’avait pas cessé d’habiter avec sa femme, et, le matin même, pour la quitter en toilette de gala, il avait prétexté le mariage d’un ami ; l’épouse aimable lui avait mis sa cravate blanche.

Guidée par un pressentiment ou un renseignement, la légitime n° 1 se rendait quelques heures après à la Mairie de Maisons, où elle se convainquait rapidement du crime de son époux. Le mariage était conclu ; il s’agissait d’empêcher qu’il fût consommé ; elle partit avec le secrétaire de la mairie pour Saint-Mandé, où avait lieu la noce, et arriva au milieu de la fête. Ayant fait demander le père de la mariée, elle lui expliqua la chose. Le coupable, mis en éveil par les allées et venues, put s’enfuir ; poursuivi et atteint, il allait passer un mauvais quart d’heure entre les mains de son beau-père, quand des spectateurs, qui ne savaient rien de l’affaire, vinrent à son aide, prirent fait et cause pour lui, et houspillèrent quelque peu le poursuivant pendant que son gendre s’échappait.

Le bigame fut arrêté quelques jours après chez sa première femme, qui, peu rancunière, le cachait. Il est naturellement jugé et condamné.
Mlle L…, qui avait été mariée sans l’être, s’est remariée depuis pour de bon. »

Par Amédée Chenal Maire de Maisons-Alfort (1898)

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