En 1932, nous habitions au 5, rue Nouvelle à Créteil, à la limite de Maisons- Alfort, chez mes grands-parents SIENA, du côté maternel. Devant notre maison et aux alentours, il y avait des maraîchers ; MARIAU, DONDAINE, BURGERE, pour ceux dont je me souviens. Plus loin au bout de la rue du chemin du Mesly, les sablières Albia et des jardins familiaux dont trois oncles et mes parents ont bénéficié.
Maintenant l’autoroute passe sur notre terrain.
Depuis l’église jusqu’au carrefour Pompadour, des champs de blé ou de pommes de terre appartenant à Monsieur PRIEUR. Pendant la guerre, nous allions glaner après la récolte, pendant les jours de restriction. Ma grand-mère élevait des poules et des lapins. Nous allions couper de l’herbe avec sa faucille et après, le marchand passait acheter les peaux de lapins. Il y avait le crémier, le marchand de journaux, l’affûteur de couteaux, le livreur de charon.
Puis les matelassières qui refaisaient les matelas de laine sur le trottoir ou dans les cors.
Les soirs d’été, nous prenions le temps d’aller faire un tour jusqu’aux deux peupliers ou dans notre jardin pour arracher nos légumes et fruits, cela sentait bon. Pas trop de voitures, pas de télévision.
Au coin de la rue du Chemin Vert, une fontaine où en revenant de l’école, je tournais la manivelle pour me rafraîchir.
A la place de l’hôpital Henri Mondor, un champ plein de marguerites. Quel bon temps !
Adhérent-CGMA-Simone-046