Allo 18

Extrait de « Allo 18 » Bulletin mensuel du Régiment de Sapeurs-Pompiers (février 1948 N°2)

SECURITE D’HIER CONTRE L’INCENDIE

Les incendies étaient terribles au moyen âge ; les rues étroites, les maisons se rejoignant par dessus les ruelles, les poutrelles apparentes, les toits de chaume fournissaient des éléments facilement inflammables.

Dès le XVIème siècle, des gouverneurs édictèrent les premières « ordonnances » contre les incendies. L’emploi du bois fut restreint, le fonds des cheminées devait être tapissé de briques, de tuiles, les façades devaient être construites en pierres et, plus tard, on commença à ordonner de laisser entre chaque maison un espace vide afin que le feu ne se communique pas d’une maison à l’autre, comme c’étaient hélas ! si fréquent.

Les foyers devaient être couverts dans la journée ; en effet, chose amusante, il n’était pas rare que le chat, familier des maisons, aille rôder autour des braises mal éteintes et, transformé en torche à quatre pattes, propager le feu dans les lits de paille et fasse flamber par là, toute la maison.

Les cheminées devaient, sous les peines les plus sévères, être ramonées quatre fois l’an, notamment les veilles des fêtes carillonnées, avant les vendanges et avant la Chandeleur ; ordre était donné aux habitants de garder en permanence des seaux pleins d’eau afin de parer rapidement à un quelconque début d’incendie.

Lorsqu’un incendie était signalé, le tocsin faisait retentir sa voie lugubre ; les portes de la ville étaient closes et tous les gens valides devaient se rendre sur les lieux du sinistre, ainsi que le gouverneur et les notables de la cité.

Point à ce moment de corps régulier de Pompiers. Chacun était utilisé au mieux de ses capacités professionnelles : les charpentiers escaladaient les toitures et les badauds étaient tenus de faire la chaîne des seaux vides et des seaux pleins. Les gens du guet assuraient un service d’ordre sévère, empêchant « ruffians » et « ribaudes » d’aller piller et dévaliser les maisons sinistrées.

Puis,  vers le milieu du XVIIème siècle, certaines corporations, des moines mêmes, se spécialisèrent pour la lutte contre le feu. Au XVIIIème siècle, l’on vit apparaître les premières pompes à feu et, en même temps, les compagnies organisées de Sapeurs-Pompiers.

Article rédigé par Michèle

Adhérent-CGMA-Michèle-098

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